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BARKHANE : Les appuis d’artillerie

Mise à jour  : 04/12/2019

Capable de délivrer des feux en permanence et dans tous types de conditions, l’artillerie est une des composantes essentielles de la force Barkhane. Elle contribue à la fois à appuyer les opérations et à protéger les emprises des groupements tactiques désert (GTD). Comme tout dispositif d’artillerie, elle met en œuvre des moyens de détection, des moyens d’acquisition de cible, et des moyens feux. L’emploi de ces différentes capacités se trouve coordonné par une cellule de commandement intégré au centre opération des GTD.   

Les équipes OCF /  JTAC

Composée de cinq artilleurs de montagne, l’équipe de l’officier de coordination des feux (OCF) est en charge d’optimiser l’emploi des feux terrestres et aériens dans le cadre de la manœuvre interarmes des unités au sol. Dans cette équipe, le Joint Terminal Attack Controller (JTAC) apporte la capacité à guider tout type d’aéronefs pour des missions de renseignement mais surtout d’appui feux au profit des troupes au sol. Pour remplir sa mission, le JTAC est équipé de moyens de communication radio et satellitaire mais également d’équipement optique de précision. L’équipe OCF/JTAC peut également réceptionner les renseignements aériens afin de transmettre rapidement aux unités déployées des informations utiles et précises. En garantissant une liaison directe et en temps réel avec les MIRAGE 2000 et les drones, elle demeure un atout majeur pour la conduite des opérations, un véritable pivot dans l’appui aérien. Elle réalise également de missions de formation dans ce domaine au profit de nos camarades maliens.

La section d’appui mortier

Grâce aux objectifs obtenus par les moyens d’acquisition, la section d’appui mortiers de 120 mm (SAM) du 93e régiment d’artillerie de montagne (lien) fournit un avantage essentiel à la force Barkhane. Une SAM, au sein de l’opération Barkhane, se compose de deux pièces mortier de 120 mm servies chacune par un chef de pièce et cinq servants, d’une équipe reconnaissance de quatre opérateurs, d’une équipe munitionnaire et enfin d’une équipe de préparation du tir qui calcule les éléments balistiques nécessaires pour délivrer le tir.

La SAM est en mesure d’appuyer en tout temps les unités au contact, depuis et en dehors des emprises. Elle dispose de divers types de munitions (fumigène, éclairant, explosif) qui permettent de répondre à des effets tactiques gradués allant de la déception (tromper l’ennemi) à la neutralisation sur une distance d’une dizaine de kilomètres. De plus, permettant d’appliquer des feux au-delà de la portée des armes des blindés, la SAM est un catalyseur de leur liberté de manœuvre. Elle confère aussi à la force une capacité permanente de dissuasion.

A Ménaka, la SAM a été engagée dans toutes les opérations menées dans le Liptako. Elle combine son action avec les capacités du radar d’observation des intervalles (MURIN) armé par les équipes de coordination des feux. Ainsi les mortiers ont pu apporter un appui permanent aux unités engagées en opération. Capable d’adaptation, la SAM des artilleurs de montagne assure sa propre protection, n’amputant ainsi aucun élément des unités de mêlée et pouvant même, si nécessaire, détacher ses servants pièces comme groupe de combat.

Le CAF

De l’acquisition des objectifs par l’OCF jusqu’au tir délivré par les mortiers, tout sous le commandement d’une cellule « coordonnateur des appuis feux » (CAF). Le capitaine Elisée, intégré au sein des centres opérationnel des GTD : « A ce titre j’ai pour mission de conseiller le chef de corps du groupement tactique désert sur l’emploi des feux d’appui ; je collecte également un maximum de renseignement grâce aux moyens qui me sont alloués comme le radar MURIN ou les  drones par exemple ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense