Accueil | Opérations | Afrique | Bande Sahélo-Saharienne | Opération Barkhane | Brèves | BARKHANE : Le war game, élément clé de la synchronisation d’une opération Opérations ... Brèves | BARKHANE : Le war game, élément clé de la synchronisation d’une opération

BARKHANE : Le war game, élément clé de la synchronisation d’une opération

Mise à jour  : 28/10/2020

Deux fois par an, au côté du commandant de la Force Barkhane (COMANFOR), une trentaine de personnes dont ses conseillers personnels, les têtes de chaîne du Poste de commandement interarmées du théâtre (PCIAT), les chefs de corps des Groupements tactiques désert (GTD) et les détachés de liaison des forces armées partenaires se réunissent sur la base aérienne projetée de N’Djaména au Tchad. Objectif : participer à un war game afin de se coordonner sur les opérations à venir en bande sahélo-saharienne.   

Véritable exercice de stratégie, le war game permet de simuler la conduite d’une opération militaire ou bien d’un conflit. C’est la cellule J35 de l’état-major de la force, en charge de la planification des opérations futures qui organise cet exercice. Comme l’explique le lieutenant-colonel Daniel, chef du bureau J35, pilote de ce projet : « Nous avons préparé ce war game comme une véritable opération militaire avec le Groupe pluridisciplinaire de planification opérationnelle (GPPO) afin de définir les différentes séquences et les attendus à respecter ». Lors de ces réunions « GPPO » les différentes têtes de chaîne du PCIAT ainsi que les conseillers spécialisés du COMANFOR (juridique, politique, etc.) ont ainsi pu apporter leur plus-value dans leur champ de compétences afin que le war game s’approche le plus possible de la réalité et des conditions du terrain. Les interactions entre protagonistes ont donc été essentielles tant pour préparer un tel exercice que dans la conduite de celui-ci.

Les partenaires sahéliens, avec lesquels les soldats de la Force Barkhane travaillent au quotidien, ont également été associés tant dans la phase de préparation que de réflexion afin que les opérations et les effets recherchés soient parfaitement synchronisés. Comme le rappelle le colonel Yves Aunis, chef de corps du GTD Bruno : « nous n’agissons jamais seuls. Nous avons un certain nombre de partenaires qui sont les forces armées locales. Nous avons donc besoin d’avoir la connaissance de leurs objectifs propres pour qu’il y ait une cohérence d’ensemble qui se dégage ».

À l’occasion du war game, le général COMANFOR peut rappeler les objectifs des prochains mois et l’esprit de la mission. Comme le souligne le colonel Aunis : « l’avantage de ce war game est de permettre à tout le monde de valider les orientations pour le prochain semestre et de nous mettre en ordre de marche pour remplir ces différents objectifs […] Le travail en opération est un travail d’équipe pour produire des résultats. Il est donc important de rencontrer le commandant de la force et les différentes têtes de chaîne du PCIAT pour comprendre la tactique et la direction dans laquelle ils veulent aller afin que la manœuvre des niveaux subordonnés s’insère bien dans la mission ». À l’issue d’un war game, un certain nombre de conclusions sont tirées et des cas non conformes étudiés dans le but de préparer efficacement les opérations à venir et savoir réagir en cas d’imprévu.

                     

                      

                                   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA