Fin décembre, deux C-160 Transall de la base aérienne projetée de Niamey ont décollé afin de rejoindre Ménaka, au nord-est du Mali, pour assurer la relève de cinq véhicules blindés légers (VBL) du groupement tactique désert (GTD) Griffon.
Déployés depuis plusieurs semaines à Ménaka, les VBL devaient être ramenés sur leurs bases d’origine à Gao et Tombouctou. Les équipages du C-160 Transall et des VBL, ainsi que les militaires du détachement interarmées de transit, ont œuvré ensemble pour assurer cette mission technique.
Pour les équipages du VBL, il s’agit d’abord de conditionner le véhicule et de le préparer au chargement. A cet effet, les antennes doivent être retirées, ainsi que l’armement de bord qui se trouve normalement en superstructure : rien ne doit dépasser du véhicule pendant la manœuvre. Le carburant doit également être vidé des réservoirs. Après cette phase de préparation au pied de l’avion, la séquence de chargement peut débuter. Deux soldats se placent ainsi derrière le VBL pour sécuriser sa montée sur la rampe tandis qu’à l’avant, le chef de soute guide le pilote en surveillant l’alignement du VBL dans l’avion. Ne possédant qu’une petite soixantaine de centimètres de marge de chaque côté, le pilote avance très lentement. « C’est véritablement la phase la plus délicate », explique le commandant Cyril, le chef du groupement de transport opérationnel de Niamey. « La moindre erreur peut endommager sérieusement l’avion et le véhicule ».
Une fois le VBL positionné dans l’avion, le chef de soute dirige ses équipes qui se lancent aussitôt dans l’arrimage de l’engin. La mise en place des chaînes et des câbles répartis à l’intérieur de l’avion permettent alors de solidariser le VBL à l’aéronef. Ces chaines doivent être capables de supporter jusqu’à plus de 6 fois le poids du véhicule de manière à ce que l’avion puisse continuer de voler en toute sécurité.
Au bilan, plusieurs rotations ont été nécessaires pour mener à bien cette mission.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense