Au mois de décembre, pendant trois semaines, plus de 500 militaires français et maliens ont mené un entrainement conjoint au sein d’un camp des Forces armées maliennes (FAMa) dans la région de Hombori, en vue d’être engagés ensemble au combat. Afin de faire face à tous types de problèmes médicaux, un poste de secours de niveau 1 (rôle 1) a ainsi été déployé au profit des unités françaises et maliennes.
C’est aux abords de la Base opérationnelle avancée (BOA), mardi 8 décembre, que les équipes sanitaires du médecin-chef Jacques, en charge de la manœuvre, se tenaient prêtes à décharger toutes les caisses qui contenaient le poste de secours en kit, acheminées par voie aérienne. En quelques minutes, l’ensemble était récupéré et convoyé vers la zone choisie pour installer le rôle 1. A peine 24 heures plus tard, la structure principale était mise en place.
« S’appuyer sur les connaissances de chacun »
Une fois cette étape terminée, il reste à aménager de manière optimale l’intérieur du poste de secours. Pour se faire, le médecin-chef Jacques, réuni le personnel afin de répartir les rôles incombant à chacun. Il explique : « il est important de s’appuyer sur les acquis et les connaissances des plus expérimentés de l’équipe. Certains ont déjà été projetés en bande sahélo-saharienne ou sur d’autres théâtres d’opérations. Ils sont un atout majeur pouvant répondre aux moindres difficultés rencontrées lors de la mise en place des matériels dans le rôle 1 ». En fin de journée, le rôle 1 est opérationnel.
Le rôle 1 est divisé en deux parties bien distinctes : une partie dédiée aux urgences vitales et une seconde axée sur la consultation non-urgente. « Les urgences vitales sont notre mission première. Il faut maintenir le blessé en vie jusqu’à son évacuation devant un chirurgien militaire, mais les consultations pour des maux plus bénins sont très fréquentes. On se doit de prendre en charge les soldats le plus rapidement possible, afin de maintenir le potentiel opérationnel du groupement tactique » explique le médecin-chef Jacques.
Soutenir sereinement les unités françaises et maliennes
Le rôle 1 de la BOA de HOMBORI était armé par deux médecins, deux infirmiers, et huit auxiliaires sanitaires. A peine installé, ce poste de secours avancé accueillait déjà ses premiers patients. Trois semaines durant, le médecin-chef Jacques et son équipe ont ainsi eu à soigner plusieurs types de patients, des cas les plus bénins jusqu’aux urgences vitales. Il conclut : « la présence d’un poste de secours comme celui-ci est le fruit d’une « chaîne santé » qui a su à chaque maillon faire preuve d’une grande réactivité ». De l’Unité des produits de santé (UDPS) de Niamey jusqu’au transport de la structure par hélicoptère, ces différents acteurs ont permis à l’équipe du rôle 1 de pouvoir se mettre en place sereinement et soutenir les unités françaises et maliennes sur le terrain.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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