Le 12 février, au cours d’une opération planifiée, la force Barkhane a mis hors de combat plusieurs djihadistes et détruit de nombreuses ressources logistiques lors d’une action conduite contre un campement de groupes armés terroristes (GAT) dans la région d’Hombori. Le rôle des Mirage 2000 dans ce type d’action est central, rendu possible notamment par les mécaniciens qui assurent la mise en œuvre des aéronefs.
Le sergent-chef Aurélien est l’un d’entre eux. Les mécaniciens du soutien technique aéronautique sont en charge de la maintenance des Mirage 2000-D. Leur métier consiste à faire en sorte que l’aéronef soit en mesure d’intervenir de façon permanente. « Il y a les vols prévus, mais il y a aussi les régimes d’alerte. Dans ces conditions, nous n’avons pas le droit à l’erreur ; les avions doivent être opérationnels à tout moment », explique-t-il.
Le sergent-chef Aurélien est intégré dans une équipe. Sa responsabilité de mécanicien vecteur est complémentaire de celle des spécialistes en avionique, armement, oxygène, motorisation, informatique, optronique, ou encore structure. La cohésion et la complémentarité au sein du groupe sont essentielles à l’accomplissement de la mission. « Dans mon équipe, chacun sait ce qu’il a à faire. Nous nous faisons confiance et comptons les uns et les autres. Nous n’avons pas le droit à l’erreur, alors il est normal de s’aider et de travailler ensemble. La réussite de la mission en dépend ».
Les mécaniciens sont présents deux heures avant chaque décollage. Vérifiant chaque détail, chaque écrou, le sergent-chef Aurélien doit pouvoir présenter un formulaire d’entretien et réaliser un tour d’inspection de l’avion avec le pilote qui puisse donner à ce dernier une confiance absolue dans son engin. Après avoir installé l’équipage aux commandes, le mécanicien scrute toujours chaque détail du comportement du Mirage 2000-D. Un pouce en l’air et un salut du mécanicien et l’avion est officiellement entre les mains de son équipage.
Ce 12 février, au retour du Mirage, le sergent-chef Aurélien se tient prêt à guider l’avion dont il est responsable. Les gestes sont précis et la communication visuelle et gestuelle avec le personnel naviguant est constante : pour lui, chaque geste compte. Une fois l’aéronef parqué, l’examen de l’avion par les mécaniciens commence par la mise en sécurité de l’engin. Puis, l’accueil de l’équipage est immédiatement suivi d’un débriefing, une phase que le sergent-chef apprécie tout particulièrement. « Ce rendez-vous est un moment d’échanges important entre les pilotes, les navigateurs et nous-mêmes. Il permet d’analyser ce qui a fonctionné au cours de la mission, mais également d’identifier les axes d’effort, s’il y en a, pour être toujours plus performants. » Il précise : « au fond, chacun concourt par son rôle à la réussite collective d’une telle mission ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense