Le 17 août, le Reaper au standard Block 5 a délivré pour la première fois une munition GBU12 guidée laser dans un cadre opérationnel. Le système block 5 vient ainsi de franchir une nouvelle étape vers sa pleine capacité opérationnelle. Il offre des capteurs Intelligence, surveillance and reconnaissance (ISR) plus performants et ouvre la voie de capacités cinétiques améliorées.
Une étape capacitaire importante a été franchie pour les Armées, en particulier pour l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Le Reaper Block 5 dispose désormais d’une nouvelle capacité opérationnelle grâce à sa qualification au tir de munitions GBU 12. Une première campagne d’expérimentation a été menée sur la BAP de Niamey de mars à mai 2021. Elle avait pour objectif de tester le nouveau système Block 5 dans un contexte opérationnel. Une seconde campagne s’est déroulée fin juillet afin d’éprouver la capacité d’emport et de tir de GBU12 sur ce nouveau standard.
Aujourd’hui, c’est chose faite, le Reaper Block 5 armé est employé en opérations en Bande sahélo-saharienne (BSS). L’AAE dispose ainsi d’un drone offrant une qualité vidéo et radar plus performante, une connectivité améliorée, ainsi qu’une capacité d’armement plus polyvalente. Les prochains jalons permettront de valider l’emport sous Reaper Block 5 de la GBU 49 et du missile Hellfire.
« Le Reaper Block 5 permet d’obtenir une meilleure synergie entre les équipages et une coordination accrue entre les différents acteurs, notamment lors des passes de tirs. » souligne le lieutenant-colonel Mathieu, directeur de la campagne d’expérimentation. « L’ergonomie du système est simplifiée ce qui apporte une plus-value importante pour les opérations, comme actuellement dans la BSS. » poursuit-il.
Le Reaper Block 5 augmente également de manière sensible la capacité de collecte de renseignements (ISR) en temps réel, ce qui participe à la consolidation d’un processus de ciblage déjà robuste et totalement respectueux du droit international humanitaire.
Ces nouvelles capacités mises en œuvre par des équipages formés et entraînés, confèrent aux Armées réactivité et adaptation pour remplir un panel de missions toujours plus large, en BSS et sur d’autres théâtres.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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