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BARKHANE : Le « PPRAD » engagé en opération dans le Gourma

Mise à jour  : 02/05/2019

Dans le cadre de l'opération conduite par la force dans la région du Gourma, du 25 mars au 11 avril, quinze combattants du peloton de protection de reconnaissance et d'appui au déploiement (PPRAD), issus du 1er régiment d'hélicoptère de combat, ont assuré la sécurité des manœuvres aériennes.

Le processus d’atterrissage

Leur rôle a été essentiel : s'affranchir des obstacles au sol pour permettre aux vecteurs aériens d'atterrir dans des conditions optimales à leur retour de mission. Ainsi, 12 hélicoptères ont été accueillis sur la base avancée, installée au sein du camp des forces armées maliennes (FAMa), à Hombori.

En liaison avec un contrôleur aérien à Gao et le centre opération, le PPRAD reçoit des informations sur le retour de mission des hélicoptères. Un combattant du peloton est alors déployé sur la zone de poser afin d'évaluer l'environnement, appréhender les éventuelles menaces, avant de baliser la zone à l'aide de trois cyalumes. Aucun obstacle ne doit se trouver à proximité. De jour comme de nuit, le parqueur intervient ensuite dans cette manœuvre. Il se présente face à la machine pour guider le pilote et lui permettre d’atterrir en toute sécurité.

« Chaque geste compte »

Le caporal-chef Damien est chef de groupe du PPRAD. Dans cet environnement difficile, il a souvent été amené à faire poser des hélicoptères dans des conditions extrêmes. Il explique : « Nous informons le pilote des dangers au sol à l'aide de cyalumes rouges. Il est indispensable de respecter les distances de sécurité qui sont au sol de plusieurs dizaines de mètres entre chaque vecteur. De plus, chaque hélicoptère a ses spécificités, une Gazelle ne manœuvre pas de la même façon qu'un Tigre ou un NH90 Caïman. »

Le sergent François est adjoint au chef de groupe du PPRAD. Pour lui, être précis dans la gestuelle, c'est garantir la sécurité de chacun : « Nous faisons poser tous types d'hélicoptères, français comme britannique. Dans le cas du CH-47 Chinook, le parqueur dépose un fumigène vert puis se met à l'abri de la zone de poser en raison de la puissance insufflée par les pales de l'hélicoptère. Chaque geste compte, nous n'avons évidemment pas le droit à l'erreur. »

Pendant toute la durée de l’opération, en alerte 24 heures sur 24, les soldats du PPRAD ont également contribué à armer les différents postes de garde de l’enceinte et à réapprovisionner les hélicoptères en carburant et en munitions.

Anciennement nommé le « peloton de reconnaissance et de balisage », le PPRAD a été créé en septembre 2014. Il est armé par des soldats venant des trois régiments d'hélicoptères de combat : le 1er régiment d'hélicoptère de combat (RHC), le 3e RHC et le 5e RHC.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense