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BARKHANE : Le poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel

Mise à jour  : 13/03/2020

Les engagements communs décidés par l’ensemble des pays participant au sommet de Pau sont en partie mis en œuvre au sein de structures préexistantes, comme le partenariat pour la stabilité et la sécurité au Sahel (P3S). Ils s’appuient également sur la création de nouvelles structures, tel le mécanisme de commandement conjoint (MCC). A ce jour, celui-ci est pleinement opérationnel.

Le MCC est une structure inédite constituée de plusieurs éléments distincts qui contribuent directement à la coordination des actions de la force Barkhane, de la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) et des forces partenaires. Il comprend un détachement de liaison de la FC-G5S déployé au sein du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Barkhane à N’Djamena, une cellule de partage du renseignement et un poste de commandement conjoint (PCC), cœur de cette coordination, sur le point d’être inauguré.

Ce tout nouveau poste de commandement conjoint est le PC avancé du général Namata, commandant la FC-G5S, pour les opérations en bande sahélo-saharienne et particulièrement en zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Le général Namata précise la fonction de ce PCC : « En résumé, l’harmonisation et la coordination des opérations entre la force conjointe, les forces nationales et la force Barkhane se sont vues propulsées au rang de directive politique. Voilà pourquoi le sommet de Pau a changé la donne dans la zone d’action de la FC G5S. Il s’agit pour moi de la systématisation des opérations conjointes et coordonnées avec les forces nationales, la FC-G5S et la force Barkhane ».

Mis en œuvre en quelques semaines, le PCC est désormais pleinement opérationnel. Il est composé d’officiers et de sous-officiers des différents pays composant la FC-G5S, ainsi que d’une vingtaine de soldats français de la force Barkhane. Le colonel Ludovic est le chef d’état-major de la FC-G5S. Il précise l’apport du PCC dans la planification et la conduite des opérations et explique comment se crée cette coordination au quotidien : « Avec le PCC, les liens sont bien plus resserrés car permanents. En étant à temps plein ensemble, nous préparons et nous rédigeons les ordres d’opération d’un commun accord ».

Actuellement, les opérations de la force conjointe en cours en zone des trois frontières ont été planifiées et sont conduites au sein du PCC. « Les soldats du PCC travaillent ensemble 24 heures sur 24. Ils synthétisent les situations qui remontent des opérations en cours, les valorisent avec les savoirs du PCC et s’assurent en retour de leur diffusion auprès des unités déployées sur le terrain ».

Ce travail conjoint d’état-major, plus rapide et plus ordonné, permet ainsi aux unités déployées sur le terrain d’être plus efficaces. La circulation d’informations et de renseignements en temps réel permet au PCC de mieux coordonner les actions et contribue à améliorer la vision globale des opérations en cours, qu’elles soient de la force conjointe, de la force Barkhane, ou des opérations nationales des pays du G5 Sahel. En structurant la coopération entre ces deux forces sahéliennes, le PCC contribue ainsi à faciliter et à démultiplier les processus qui existaient entre elles pour garantir le succès des opérations face à un ennemi commun.

Ainsi, le PCC, la cellule de partage du renseignement et les officiers insérés au sein du PCIAT, forment un tout, le mécanisme de commandement conjoint, forme la plus aboutie du partenariat de combat développé par la force Barkhane, en matière d’organisation du commandement, de planification et de conduite des opérations conjointes.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense