Opérations
Le 27 mars, dans le cadre du lancement officiel de la Task Force Takuba, le ministre de la Défense nationale du Niger, Issoufou Katambé, s’est rendu sur la base aérienne projetée de Niamey. Il a ainsi pu assister à la visioconférence à laquelle Florence Parly, ministre des Armées, le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des Armées et l’ensemble des ministres de la Défense des pays engagés dans la Task Force Takuba ont participé. Ensemble, ils ont évoqué les dernières opérations menées dans la zone des trois frontières.
Ils ont ainsi rappelé que les actions menées par la force Barkhane, la force conjointe du G5 sahel (FC-G5S) et les forces armées nationales permettaient de réduire significativement les capacités logistiques et combattantes des groupes armés terroristes.
Pour le ministre de la Défense nationale du Niger, ces résultats sont le fruit d’un changement majeur depuis le sommet de Pau qui s’est traduit par une coordination accrue entre la force Barkhane et les forces nationales. Le ministre a d’ailleurs rappelé que « l’opération Almahaou déclenchée par les Forces Armées Nigériennes (FAN) depuis le 1er novembre a conduit à une nette amélioration sécuritaire au Nord de Niamey. Le bilan positif de cette opération est lié à l’opération Monclar car cette dernière a donné un second souffle à l’opération nigérienne. » Le retour des FAN près de la frontière malo-nigérienne a également permis de rassurer les populations locales. « Aujourd’hui nous constatons le retour des populations dans de nombreux villages, qui étaient jusqu’alors abandonnés en raison des attaques terroristes » a précisé le ministre.
Selon Florence Parly, un deuxième changement majeur a permis de développer une amélioration de la situation sécuritaire. Celui-ci est lié à la montée en puissance de la force conjointe du G5 sahel qui, au travers de l’opération Sama, a déployé ses bataillons de façon coordonnée avec la force Barkhane. Pour la ministre, les forces du Sahel ont franchi des étapes significatives dans l’efficacité des conduites opérationnelles. « L’opération SA a permis de développer une meilleure coordination entre les pays du G5 Sahel et la force Barkhane. Le mécanisme de commandement conjoint fonctionne. ».
Enfin, pour le général d’armée François Lecointre, les opérations menées en zone des trois frontières ont également permis de forcer l’État Islamique au Grand Sahara à se découvrir afin d’être mieux neutralisés.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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