BARKHANE: Le maréchal-des-logis chef Laurent de la gendarmerie prévôtale en opération dans le Gourma

La gendarmerie prévôtale : une police judiciaire aux armées en appui de la force lors des opérations

La gendarmerie prévôtale, au Mali comme ailleurs, a pour mission principale la police judiciaire aux armées. Elle joue également un rôle d’appui à la force Barkhane y compris lors des missions opérationnelles.

Le maréchal-des-logis chef Laurent a passé neuf années dans la gendarmerie mobile où il s’est forgé une solide expérience opérationnelle avec plus de 200 jours de déplacement par an, en métropole comme en outre-mer. Il est actuellement en poste au détachement de la gendarmerie prévôtale de Gao et participe aux opérations de la force.

« Je suis subordonné, au Mali, à trois grandes entités, dont l’autorité judiciaire qui est extérieure »

A Gao, il est placé sous les ordres du chef du détachement prévôtal. Dans le cadre des opérations au Mali et en tant que militaire, il relève hiérarchiquement du commandant de la force Barkhane.

Enfin, en tant qu’officier de police judiciaire aux forces armées, il est placé sous la direction d’un procureur du parquet, spécialisé dans le traitement des affaires militaires. Ainsi, les constats et les actes qu’il établit dans le cadre de la police judiciaire ne relèvent que de l’autorité judiciaire et non de l’autorité militaire. Il précise : « La force Barkhane ou la justice peut s’appuyer sur les procès-verbaux que j’établis, le cas échéant, car ils sont impartiaux. »

Une expertise essentielle

Au cours des opérations, son expertise est essentielle, notamment lorsqu’il procède à des mises sous scellés lors du recueil d’indices sur le terrain. Le maréchal-des-logis chef Laurent est également un interlocuteur naturel et privilégié des forces de sécurité intérieures maliennes.

Par ailleurs, les militaires du groupement « Belleface » ont apprécié la présence du gendarme pour ses facilités relationnelles avec les habitants de N’Daki lors de l’opération conjointe menée dans le Gourma. « Je parle avec les habitants du Gourma comme je le ferais en France avec nos compatriotes » ajoute-t-il, « le contact avec les civils est une seconde nature pour un gendarme. Les gens se confient parfois, et leur regard sur la crise nous éclaire beaucoup. »

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.