En tant que directeur des vols, le lieutenant Philippe assure la coordination au sol des moyens aériens ainsi que des détachements opérationnels et techniques déployés au sein de l’opération Barkhane, depuis la BAP de Niamey.
Avec une formation de contrôleur aérien, le lieutenant Philippe s’assure quotidiennement du bon état de la plateforme aéronautique militaire et des systèmes associés, comme le balisage, afin que chaque déploiement d’aéronefs puisse se faire en toute sécurité. Sur la BAP, l’activité aérienne est importante avec 20 à 30 sorties par jour.
Pour faciliter les rotations régulières sur la plateforme, le directeur des vols optimise, conduit, suit et diffuse l’activité aéronautique sur la BAP de Niamey auprès de nombreux acteurs. « Il y a beaucoup d’intervenants tels que les pompiers de l’air, le service des essences des armées, le Détachements de Transit Interarmées Aériens (DETIA), les détachements de mécaniciens en soutien des aéronefs. En tant que directeur des vols, mon rôle est d’assurer la liaison avec tous ces acteurs, que ce soit au départ ou à l’arrivée afin que la sécurité de tous soit garantie ».
Le détachement de chasse et le détachement des ravitailleurs C-135 représentent, pour le lieutenant Philippe, un suivi et des mesures de sécurité particulières. Engagés quotidiennement suivant une planification des missions très précise, ils peuvent également intervenir dans la cadre d’une permanence 24h/24. « Quand une alerte est déclenchée, je dois faire preuve de réactivité pour alerter tous les intervenants et transmettre les informations nécessaires, afin qu’ils puissent intervenir en tout temps et dans des délais très contraints. »
En coordination avec le Joint Force Air Command (JFAC) de Lyon, le lieutenant Philippe assure également une coordination constante avec l’ensemble de ses homologues présents sur la base aérienne. À Niamey, si la composante aérienne française est la plus nombreuse, Américains, Allemands, Espagnols, Britanniques, Belges, Canadiens et Nigériens sont également présents. Une fois par semaine, le lieutenant Philippe retrouve ses homologues afin de coordonner les activités aériennes, en cours et à venir, de chaque pays présent sur la base aérienne.
« Ma fonction d’officier de liaison implique que je sois régulièrement en relation avec mes homologues afin d’anticiper les besoins de chacun, tant au niveau des infrastructures d’accueil des avions que du soutien ou de la sécurité. Mes homologues et moi-même partageons une vue globale de l’activité aérienne de la base. Par conséquent, nous représentons le point de contact privilégié pour l’ensemble des utilisateurs de la plateforme militaire». A ce titre, il est également un correspondant privilégié des entités extérieures, tel que l’aéroport international de Niamey.
Le directeur des vols joue un rôle essentiel dans le bon déroulé des opérations aériennes, contribuant, par la même, à la pression constante et soutenue que Barkhane impose aux Groupes Armés Terroristes (GAT), notamment dans la région des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger).
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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