Le 8 février, grâce à une action combinée des avions de chasse et des hélicoptères de combat Tigre, les forces armées maliennes (FAMA), engagées dans une escorte de convoi au nord-est d’Hombori, ont repoussé l’attaque d’un groupe armé terroristes (GAT). Au cours de cette action, l’appui des hélicoptères Tigre a été déterminant.
Le lieutenant Joachim est pilote Tigre au sein du groupement tactique désert aérocombat. Ce 8 février, une alerte est déclenchée suite à l’attaque d’un convoi FAMA. L’ordre de décoller est donné et le lieutenant est opérationnel en quelques minutes. Quand il apprend qu’il doit partir en mission, il est concentré et déterminé : « Je me sens prêt ! » Les machines sont sortis par les mécaniciens « chaque acteur apporte sa pierre à l’édifice pour que l’on soit efficace, les pilotes ne sont pas seuls », précise-t-il. Après un test liaison entre les machines, le Tigre décolle avec son binôme de patrouille, en direction de la zone d’action.
Le lieutenant n’en est pas à sa première mission. Engagé à 22 ans en 2012 comme officier-sous-contrat pilote (OSC/P), le lieutenant Joachim a rejoint le 1er régiment d’hélicoptère de combat (1er RHC) à Phalsbourg en 2017, comme pilote. Il a été projeté pour la première fois à Gao en 2017 en tant que personnel non navigant puis il a enchaîné les missions en 2018, 2019 et 2020.
Fort de cette culture opérationnelle, il a su développer sa capacité à manœuvrer, à agir et réagir, à s’adapter à l’ennemi auquel il serait confronté, tout comme au terrain.
Ce jour, à bord de sa machine, il sait qu’il contribue à la réassurance des troupes armées maliennes au sol : « il s’agit d’un dialogue entre les équipages, celui qui reste au-dessus de l’action et celui qui est plus en avant, voire éventuellement avec le drone ou les chasseurs ». Plus loin en effet, une patrouille de Mirage 2000 opère à proximité immédiate du convoi FAMA.
Les Tigre, quant à eux, sont engagés sur les arrières de la zone d’attaque GAT. « Arrivés à proximité de la zone d’action, nous avons décelé le groupe de terroristes. La caméra du Tigre permet d’obtenir des informations précises qui nous aident à caractériser la situation opérationnelle. »
Au cours de cette opération, l’action combinée des avions de chasse et l’arrivée des Tigre a eu toute son importance, appuyant les FAMA pour repousser l’embuscade, et permettant la neutralisation d’un terroriste. Les FAMA pour leur part ont pu reprendre leur mission d’escorte de convoi.
De retour au calme, le lieutenant Joachim précise : « ce que j’aime dans ce métier, c’est de lier l’aéronautique à un système d’armes évolué permettant de faire de multiples missions : escorte d’un convoi au sol, reconnaissance, appui… la diversité des missions est passionnante. ». Lors de ce type d’opérations, le plus important est de « gérer le stress, faire son travail à son niveau, car chacun a un rôle bien défini. Il faut bien prendre en compte la menace, et appliquer les fondamentaux du combat ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense