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BARKHANE : Le GTD-LOG « Chambure » ravitaille la base de Gao

Mise à jour  : 23/04/2020

Le 1er avril, le groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) « Chambure » a conduit une opération de ravitaillement de la Plateforme Opérationnelle Désert (PfOD) de Gao, base importante dans la conduite des opérations en cours au Mali. Retour sur cette opération qui contribue à donner à la force sa liberté d’action.

Parmi les diverses missions du GTD-LOG « Chambure », figure notamment l’escorte des convois de la force Barkhane. Cette mission prioritaire consiste à assurer l’escorte de l’ensemble des ravitaillements nécessaires à alimenter les stocks en vivre et en carburant de l’opération Barkhane. Ainsi, le GTD-LOG contribue à « donner de l’autonomie aux différentes emprises pour les opérations en cours », nous explique le lieutenant Guy, officier adjoint d’un sous-groupement tactique désert (SGTD) logistique, du GTD-LOG. 

Ce jour, le GTD-LOG s’apprête à conduire une mission ponctuelle prévue quelques jours à l’avance seulement. Le maréchal des logis Léana, adjointe de patrouille au sein du peloton de circulation et d’escorte, précise comment est préparée une telle mission, en particulier vis à vis de la menace ennemie. « Dans ce genre de mission, la préparation est essentielle. Nous analysons l’itinéraire, et en particulier les points du terrain qui nous apparaissent favorables à une potentielle action de l’ennemi. Pour cela, il s’agit d’étudier le relief, la distance des villages par rapport aux axes que nous empruntons, la sinuosité de la route, etc. Ces informations sont croisées avec les renseignements fournis par la force. Aujourd’hui, la menace la plus probable pourrait être une action de type hit and run d’un groupe armé terroriste (GAT), c’est-à-dire une attaque coup de poing. L’ensemble des contre-mesures sont étudiées et font l’objet de procédures systématiquement travaillées ». Dans ce cadre, la mission de la sergent Léana est de contribuer à éclairer l’itinéraire, en avant du convoi. 

Les missions d’escorte de convoi sont soumises à d’autres aléas, en particulier les pannes de véhicules. Ces dernières s’expliquent notamment par l’abrasivité du terrain et les chaleurs extrêmes atteintes en journée. Elles peuvent avoir pour conséquence l’immobilisation du convoi, le temps de la réparation. Ces phases d’arrêt sont l’occasion pour le chef de détachement de prendre le pouls de ses équipages. Le lieutenant Guy précise : « Lorsque les missions sont denses, l’ennemi peut être aussi la fatigue ! Donc il faut discuter avec les gens… A mon sens, cela fait partie de la responsabilité du commandement. Ensuite, ce sont les chefs de bord qui gèrent leurs équipages. » 

Après plusieurs heures de route, le convoi logistique est de retour sur la PfOD de Gao, chargé du ravitaillement nécessaire à la poursuite des opérations. 

   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA