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BARKHANE : Le GTD « Dragon » en opération zonale dans la région des trois frontières

Mise à jour  : 27/05/2020

Du 4 au 16 mai, un sous-groupement tactique désert (SGTD) du groupement tactique désert (GTD) « Dragon » a conduit une opération dans la région des trois frontières (Burkina Faso, Niger et Mali). Cette opération s’inscrit dans la continuité du harcèlement zonal des Groupes Armés Terroristes (GAT) qui peuvent évoluer dans le Gourma. Retour sur cette opération au cours de laquelle plusieurs terroristes ont été neutralisés et de nombreuses ressources saisies.

« C’est notre troisième opération majeure. Notre SGTD agit essentiellement dans la région du Gourma, que désormais nous connaissons bien », explique le capitaine Jordan, commandant d’unité. « Mais notre action est à comprendre d’une manière plus globale, car elle est complémentaire de celles des autres SGTD de « Dragon » et même de celles des forces partenaires ». 

Composé de trois sections d’infanterie, d’un peloton de reconnaissance et d’intervention, d’une section génie, d’une équipe de Joint Tactical Air Controler (JTAC) et de deux équipes cynophiles, le SGTD dispose d’une autonomie parfaitement adaptée au théâtre sahélien, en particulier grâce à son unité logistique, le Train de Combat numéro 1 (TC1), qui transporte le ravitaillement nécessaire pour affronter les rudes conditions de la bande sahélo-saharienne. « Lors de cette opération, le SGTD avait pour mission de harceler les groupes terroristes autour de la zone des trois frontières », poursuit le capitaine Jordan. 

Pendant quatorze jours les soldats du GTD « Dragon » ont mené de nombreuses missions de reconnaissance, de ratissage et d’embuscade pour débusquer les combattants des GAT présents dans la région. « Le fait de revenir dans une zone que nous connaissons déjà est un réel atout pour la conduite de nos opérations ; cela nous permet de nous montrer plus réactifs avec nos véhicules, car nous maitrisons suffisamment le terrain pour en éviter les difficultés », précise le capitaine. « Nous connaissons mieux également la manière dont l’ennemi l’exploite. Nous appréhendons sa manière de l’utiliser et nous savons également comment il se protège où il se cache face à la force. Notre présence régulière dans la région favorise aussi l’établissement de liens avec la population locale et affirme notre détermination aux yeux des habitants. C’est essentiel pour nous ». 

Suite à une succession d'actions de combat, le SGTD a neutralisé plusieurs terroristes. Pour le capitaine Jordan, « le fait de maintenir une pression constante sur les terroristes entraine la désorganisation des groupes armés opérant dans notre zone d’action. Ils sont bousculés et déroutés par notre présence, donc poussés à la faute, ce qui nous permet de les déceler et de les neutraliser ». 

Au bilan, 6 motos, une importante quantité d'armement, de munitions et de matériels militaires ont également été saisis. Les militaires du SGTD ont aussi réussi à s’emparer de matériel électronique et d'explosifs utilisés par l’ennemi pour la fabrication d'engins explosifs improvisés. Ils ont été immédiatement détruits par la section génie. Cette action zonale contribue pleinement à la pression que la force Barkhane fait peser sur les GAT afin de leur imposer son rythme et de les traquer jusqu’au cœur de leurs zones refuges, notamment dans la zone des trois frontières. 

       

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace. 


Sources : État-major des armées
Droits : EMA