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BARKHANE : Le GTD « Dragon » en opération héliportée

Mise à jour  : 14/05/2020

Les 26 et 27 avril, le Groupement Tactique Désert (GTD) « Dragon » a mené une action coup de poing en plein cœur du Gourma malien à partir de la base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi, afin de caractériser la présence de terroristes dans une zone. Déposés de nuit par hélicoptères, les soldats du GTD « dragon » ont progressé silencieusement sur plusieurs kilomètres pour encercler une position pouvant être un lieu de passage fréquent des Groupes Armés Terroristes (GAT). Cette opération a permis de caractériser un point clé du terrain dans une zone d’intérêt de la force Barkhane.

Sur la zone de « Posé pour Hélicoptères » (ZPH) de la BOA de Gossi, plusieurs colonnes de soldats attendent les hélicoptères qui les déposeront de nuit sur le terrain. Lorsque l’ordre est donné, les soldats embarquent dans les hélicoptères dont les rotors tournent à plein régime. Un peu plus tard, c’est au tour d’un deuxième détachement puis à la section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) d’être héliportés pour la zone d’opération.

La mission qui a été fixée au chef d’élément est d’interdire le sud d’une zone boisée où le soupçon concernant la présence de terroristes doit être levé. En complément de cette action d’infiltration puis d’interdiction, un autre sous-groupement tactique désert doit conduire une reconnaissance jusqu’aux lisières nord de la zone boisée, avant de lancer une action de ratissage visant à inspecter chaque recoin du bois.

Après leur dépose successive, les trois détachements s’infiltrent sur plusieurs kilomètres en prenant soin d’éviter les zones d’habitations et d’élevage. Chaque soldat a emporté dans son sac de quoi être autonome en eau, vivres et munitions pendant la mission. Les spécialistes (opérateurs radio et infirmiers) voient leur musette avoisiner les 35kg, du fait des équipements spécifiques emportés pour ce genre de mission. La progression s’effectue en sûreté, avec la plus grande discrétion jusqu’à la mise en place.

Après un ratissage fin, doublé par de nombreuses patrouilles, aucune activité suspecte n’est décelée. Certains légionnaires maîtrisant les dialectes locaux, comme le sergent Thierno d’origine peule, sont envoyés auprès de la population locale pour mieux appréhender l’environnement dans lequel évolue le GTD.

A la tombée de la nuit, les unités adoptent un dispositif de surveillance face à la zone suspecte. Il s’agit alors de s’assurer qu’aucune activité terroriste n’ait lieu à la faveur de l’obscurité sur ce point d’intérêt. Les trois éléments maintiennent leur surveillance jusqu’au lever du jour. A l’issue de cette phase tactique, les unités réembarquent à bord des hélicoptères pour rentrer à Gossi.

 Par ce type d’action surprise, Barkhane démontre sa capacité à intervenir où elle le souhaite, au moment où on l’attend le moins. Ces actions sont indispensables pour créer l’incertitude chez les groupes armés terroristes et permettent d’exercer sur eux une pression constante.

      

 

   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA