Du 3 au 23 mars le groupement tactique désert (GTD) « Dragon » a mené une succession de missions combinées dans la région du Gourma, au sud du Mali, dans le cadre de l’opération MONCLAR. Cette opération majeure a vu le déploiement simultané de 1700 soldats de la force Barkhane, et de 3 000 soldats maliens, nigériens et burkinabè de la force conjointe du G5 Sahel. En combinant ses efforts avec les forces partenaires, le GTD « Dragon » a optimisé l’effet de masse voulu sur le terrain pendant cette opération. Au bilan, plusieurs terroristes ont été mis hors de combat et de nombreuses ressources ont été saisies.
« La mission du groupement tactique désert Dragon était d’intervenir dans la région dite du Gourma intérieur et d’effectuer des reconnaissances sur des points d’intérêt dans un mouvement convergent avec les autres unités de la force Barkhane et les forces conjointes du G5 Sahel », explique le colonel Guerry, commandant le GTD « Dragon ».
Le GTD « Dragon » était composé d’un état-major tactique, d’un sous-groupement tactique désert (SGTD), d’une section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) et d’un détachement de liaison placé aux côtés d’une compagnie malienne.
« Nous avons agi en coordination directe au niveau tactique avec l’armée malienne sur le terrain. La manœuvre du groupement était conjointe, c’est-à-dire que nous avons attribué les missions ainsi bien au sous-groupement de la force Barkhane qu’à la compagnie malienne. C’est le cœur du partenariat de combat à l’œuvre entre la force et les forces armées nationales » précise le chef de corps.
Ces deux unités distinctes ont travaillé sur le terrain, sous les ordres du GTD « Dragon ». En particulier, les VBCI ont offert au SGTD français une grande mobilité et une excellente protection face aux dangers que peuvent représenter les mines ou les engins explosifs improvisés (EEI), tout en apportant une puissance de feu conséquente à l’aide de son canon automatique de 25mm.
De plus, pendant toute la durée de l’opération, les drones et avions de chasse stationnés à Niamey ont fourni des moyens ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) et d’appui feu. De fait, l’efficacité de la force a été démultipliée par la coordination des moyens.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace
Sources : État-major des armées
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