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BARKHANE : Le Groupement Tactique Désert Aérocombat au contact des terroristes

Mise à jour  : 25/05/2020

Le 14 mai, le Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTD-A) a reçu l’ordre d’engager des éléments d’un groupe terroriste repéré à la frontière avec le Burkina Faso, en plein cœur d’une zone boisée, dans le cadre d’une opération majeure conduite par la force Barkhane dans le Gourma Malien. Très rapidement, trois hélicoptères TIGRE ont su se réarticuler de manière à pouvoir participer à cette action fulgurante. Retour sur l’engagement de ces trois appareils.

Dans la journée du 14 mai, un drone REAPER localise plusieurs dizaines de motos appartenant à un groupe armé terroriste dans le cadre d’une manœuvre de renseignement. Immédiatement, divers moyens de la composante aérienne sont engagés en vue d’une action d’envergure. Grâce aux informations transmises par le drone, les ordres sont donnés par le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT de N’Djamena) : une patrouille de MIRAGE 2000D doit réaliser une frappe et les Hélicoptères de Reconnaissance et d’Attaque (HRA) du GTD-A interviendront dans un second temps. 

Pour réaliser cette action nécessitant une parfaite coordination entre tous les moyens aériens, le Centre Opération (CO) du GTD-A décide d’engager trois hélicoptères TIGRE. Deux appareils participant à une autre opération au sud de la base opérationnelle avancée de Gossi sont ainsi réorientés vers la zone d’objectifs. Le troisième appareil décolle directement de Gao. Le capitaine Sylvain est désigné chef de patrouille. Quelques minutes après avoir reçu ses ordres, il vole déjà vers la zone d’opération pour y rejoindre les deux autres hélicoptères partis de Gossi. 

En tant que chef de patrouille, le capitaine Sylvain est responsable de la manœuvre des trois hélicoptères. En liaison avec le drone REAPER, charge à lui de coordonner les appareils afin que rien n’échappe à leur vigilance. « En tant que chef de bord d’un hélicoptère de combat, il nous arrive très souvent de devoir réagir dans l’urgence pour mener à bien des missions comme celle-ci. C’est très stimulant ! Lorsqu’on est en plus désigné chef de patrouille, il faut avoir une vision globale et pas seulement focaliser sur ses propres objectifs. » 

Peu de temps après la localisation du groupe terroriste, tous les vecteurs de la composante aérienne sont présents au-dessus de la zone. Aux ordres du capitaine, les hélicoptères se répartissent les objectifs. En constante observation des mouvements ennemis, le drone REAPER renseigne les hélicoptères sur leurs mouvements. Le capitaine Jean-Denis, chef de bord, témoigne de la grande qualité du guidage réalisé par le drone : « On arrive en vol tactique. Le drone transmet des coordonnées, puis donne en permanence la position de l’objectif. Le guidage est précis et continu ». 

Lors de cette action, un grand nombre de terroristes a été neutralisé, ainsi qu’un volume important de matériel détruit (motos, carburant et munitions). L’excellente coordination entre tous les éléments de la composante aérienne a permis de remporter un succès important. Une action au sol conduite par la suite par un sous-groupement tactique désert a permis son exploitation. 

Grâce à ses hélicoptères TIGRE, le GTD-A est intervenu avec une grande réactivité et efficacité. Cette capacité à faire face à plusieurs objectifs de front est une caractéristique du GTD-A, qu’il agisse en appui des combattants au sol ou en intervention directe. 

    

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA