Accueil | Opérations | Afrique | Bande Sahélo-Saharienne | Opération Barkhane | Brèves | BARKHANE : Le groupement des commandos de montagne, une unité d’élite sur tous les fronts Opérations ... Brèves | BARKHANE : Le groupement des commandos de montagne, une unité d’élite sur tous les fronts

BARKHANE : Le groupement des commandos de montagne, une unité d’élite sur tous les fronts

Mise à jour  : 07/01/2021

Le lieutenant Paul-Henry commande le détachement du groupement des commandos montagne (GCM) déployé à Gao au Mali. Ce jeune officier est à la tête de quelques dizaines d’hommes triés sur le volet. La montagne est en France leur milieu naturel, un environnement dangereux imposant l’humilité. Leurs savoir-faire, travaillés jusqu’à la parfaite maîtrise, leur permettent d’accomplir des missions délicates de grande intensité, souvent contre des cibles de haute valeur.

L’esprit de groupe chevillé au corps et une préparation aux milieux extrêmes

« Nous n’essayons pas de dominer techniquement la montagne, elle est dure et bien plus forte que nous » explique avec modestie le lieutenant Paul-Henry, « mais tout en nous inculquant la culture du danger et une certaine rusticité, elle nous forge un tempérament bien trempé ! » Le premier de cordée est celui qui passe devant et qui dirige et celui à qui l’on confie la vie du groupe. Mais dans la cordée, professionnalisme et confiance mutuelle sont impératifs : « chez nous, le groupe est au centre de tout. On remet son sort entre les mains des autres pour l’atteinte d’un objectif commun… On accepte que les risques ne dépendent pas que de soi » insiste l’officier alpin. La présence de montagnards au Mali pourrait surprendre, mais les sommets préparent aux engagements en conditions extrêmes, au danger permanent et à la gestion du risque. De surcroit, le Sahel est un milieu d’une grande rudesse avec son terrain difficile, le sable, la poussière, une intense chaleur et un ennemi qui nous rappelle parfois à notre vulnérabilité.

 

Un large spectre de missions pour des fantassins d’élite

Le recrutement des commandos de montagne est très sélectif. Tous proviennent des troupes de montagne et sont des sportifs accomplis. « Nous sommes employés comme fantassins d’élite mais nous sommes en fait interarmes : nous avons aussi parmi nous des cavaliers, des sapeurs, des transmetteurs ou des artilleurs » précise le lieutenant Paul-Henry. Cette diversité permet au groupe de réunir l’ensemble des compétences nécessaires aux actions « coup de poing » fréquemment menées en totale autonomie : des missions d’investigation d’habitations en zone urbaine, du combat à très courte distance dans des forêts où l’ennemi s’est retranché, des patrouilles de recherche et d’action dans la profondeur à bord de véhicules légers... La traque et le harcèlement de l’ennemi dans sa zone d’évolution restent au cœur des missions du commando.  « Mes hommes ne sont pas de simples exécutants, je les considère tous comme des cadres. Pour nos missions requérant technicité et justesse dans l’appréciation des risques, on y va ensemble en toute confiance ! Si certaines de nos actions offensives sont limitées par notre volume, on pense à nous pour la neutralisation de cibles difficiles et de grande valeur ».  

        

      

     

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA