Sur la base temporaire de Ménaka, en ce début décembre, alors que les équipes du groupement tactique désert Picardie et Griffon se relèvent, le détachement de transmissions est à pied d’œuvre pour soutenir cette grande opération logistique.
Le changement d’équipe au sein du centre des opérations (CO), centre névralgique de la base, est en effet une phase délicate pour l’équipe du détachement des systèmes d’information et de communication (SIC), chargée d’appuyer cette relève. Cette cellule interarmées, commandée par un officier, est composée de spécialistes chargés de la gestion des réseaux et de la mise en œuvre des stations satellitaires qui permettent d’assurer le lien vers l’extérieur. « Pour nous, une relève de CO est un moment important », confie le lieutenant Dimitri, chef de la cellule, avant d’ajouter : « Avec le changement d’équipe, il y a inévitablement de nouvelles attentes et nous devons nous adapter. Nous devons être capables de fournir en permanence l’ensemble des moyens de communication entre la base de Ménaka et le poste de commandement de l’opération qui se trouve à N’Djamena ».
Ces réseaux sont nombreux et prennent plusieurs formes qui varient selon les besoins. Alors que des outils de chat permettent des échanges instantanés entre tous les interlocuteurs du groupement tactique responsable de la base, c’est la radio qui est principalement utilisée avec les unités chargées de sa sécurisation. Par ailleurs, en fonction du degré de confidentialité, il existe différents réseaux qui permettent les échanges d’informations pour planifier et conduire les opérations. Enfin, les moyens déployés permettent d’organiser à n’importe quel moment des visioconférences avec l’ensemble des acteurs déployés au Mali, au Niger et au Tchad, ainsi qu’avec la France.
Pour le détachement, il s’agit donc d’une phase délicate à mener car la disponibilité technique de ces moyens doit être permanente et la maîtrise de ces différents outils par les membres du CO doit être immédiate. Les opérations ne s’arrêtent jamais et il est impératif pour le centre des opérations de pouvoir compter 24h/24 sur ces équipements et sur le détachement qui les met en œuvre.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense