Le lundi 28 janvier 2019 à N’Djamena, au Tchad, le général Frédéric Blachon, commandant la force Barkhane (COMANFOR) s’est rendu à la cérémonie d’hommage rendue aux dix casques bleus tchadiens morts au combat le 20 janvier durant l’attaque terroriste du camp d’Aguelhok, au Mali.
La cérémonie, rassemblant un grand nombre d’autorités des pays alliés du Tchad et de l’organisation des Nations unies, a nouvelle fois permis une de souligner l’engagement des soldats tchadiens. Au cours de son allocution, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, monsieur Jean-Pierre Lacroix a notamment rappelé que « l’attaque (…) restera avant tout dans les mémoires en raison de l’héroïsme de ces soldats de la paix qui, alors qu’ils venaient d’arriver il y a moins d’une semaine, ont tenu tête à 150 éléments extrémistes jusqu’à ce qu’ils prennent le dessus et les pourchassent hors de la localité d’Aguelhok ». Une fois les honneurs militaires rendus, le cortège s’est dirigé vers le cimetière militaire de Farcha où le président de la république tchadienne, monsieur Idriss Deby, a rendu un dernier hommage à ses soldats.
En amont de cette cérémonie, le général Blanchon avait reçu à la base aérienne 172 « Kossei » le commandant de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMa), le lieutenant-général Denis Gyllensporre. Une occasion pour les deux généraux de faire un nouveau point sur les opérations en cours et sur le développement de la coordination entre les deux forces. Cette bonne coordination avait d’ailleurs permis à la force Barkhane d’appuyer la MINUSMa lors de l’attaque du camp d’Aguelhok. Une patrouille de M2000 avait en effet rapidement été envoyée sur place pour réaliser un show of force et renseigner sur la situation avant qu’un blessé tchadien ne soit pris en charge et opéré par les équipes médico-chirurgicales françaises basées à Gao.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense