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BARKHANE : Le colonel Lafontaine prend la tête du Groupement Tactique Désert (GTD) « Bercheny »

Mise à jour  : 15/07/2020

Vendredi 3 juillet, après quelques jours de passation de consignes, le colonel Lafontaine, chef de corps du 1errégiment de hussards parachutistes (1erRHP) a officiellement pris le commandement du groupement tactique désert (GTD) « Bercheny ». L’occasion pour lui de revenir sur la préparation de son unité ainsi que sur les grandes orientations qu’il souhaite donner à ce mandat.

Après plus d’un an de préparation, le colonel Lafontaine et ses hommes ont pris la succession du GTD « Centurion »commandé par le colonel Meunier, chef de corps du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), quittant la bande sahélo saharienne (BSS) à l’issue d’un mandat intense.  Dès à présent,  le GTD « Bercheny » est déployé au cœur du septentrion malien, et c’est depuis Gao que le centre des opérations, commandé par le colonel Lafontaine, prépare et conduit les opérations engageant près de mille hommes et femmes dans le Liptako. C’est collectivement que les parties prenantes du GTD « Bercheny » se sont préparées en amont de leur projection. Plusieurs exercices ont permis à ces unités de se connaître et d’apprendre à travailler ensemble. Cette phase de préparation s’est déroulée dans « un esprit serein et enthousiaste » explique le colonel Lafontaine.

Aux commandes de son GTD, le cavalier nous livre les grandes orientations qu’il souhaite donner à ce mandat, qui constitueront les critères de succès de sa mission.

« La première chose à laquelle je serai extrêmement attentif est le sens donné pour que le plus jeune de nos parachutistes et de nos chasseurs à pied comprenne au quotidien ce qu’il entreprend ici et les raisons pour lesquelles il est engagé dans des conditions rustiques et complexes ». Ce point d’attention porté par la pédagogie, qui se transmet par les cadres de contact, est un élément indispensable à la réussite de chaque mission. L’effet à obtenir est que « chacun comprenne le sens final de notre engagement au cœur de l’opération Barkhane, qui est de trouver collectivement une sortie à la crise. Cela passe par la mise en avant des partenaires maliens, nigériens, de la force conjointe du G5 Sahel et de la MINUSMA. »

Dans la lignée de ses prédécesseurs le colonel Lafontaine insiste sur sa volonté de « durer sur le terrain », tout en faisant face et en s’adaptant aux conditions climatiques plus contraignantes avec la saison des pluies qui approche. Cet esprit rustique implique de garder un œil attentif sur la préservation des capacités humaines et matérielles, ainsi que sur la progressivité du déploiement, « progressivité qui sera la garantie d’un engagement en sûreté et durable ».

Enfin, le colonel Lafontaine explique l’importance de « réussir à créer un cycle du recueil de l’information pérenne, ce qui représente encore aujourd’hui un véritable défi compte tenu de l’immensité du territoire sur lequel nous sommes engagés ».

S’appuyant sur l’expérience solide du théâtre de ses cadres et militaires du rang dont la plupart a déjà participé à l’opération Barkhane, le chef de corps du 1erRHCentame ce mandat avec confiance. Ils sauront s’approprier très rapidement la mission qui évolue sans cesse et insuffler leur expérience aux jeunes soldats  qui sont  projetés pour la première fois. Les premières opérations de lutte contre les groupes armés terroristes débutent pour les parachutistes de « Bercheny ».

        

     

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA