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BARKHANE : Le centre des opérations interarmées, la conduite de toutes les composantes de l’opération

Mise à jour  : 24/07/2020

Situé au sein de la base aérienne projetée de N’Djamena au Tchad, le centre des opérations interarmées (COIA) de l’opération Barkhane est l’une des composantes majeures du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). En lien permanent avec l’ensemble des composantes de la force, le COIA est en charge de la coordination de toutes les opérations menées en bande sahélo-saharienne.

 Intégré au sein du « bureau opérations » le COIA recueille, de la part de la cellule planification à court terme (J35), le plan de chaque opération afin d’en assurer l’exécution. Le lieutenant-colonel Hubert, chef du COIA, nous explique: « le COIA a pour souci permanent de veiller à ce que les opérations en cours respectent la trame définie ». Aussi, le COIA dispose de moyens d’intervention permettant aux unités de toujours garder le cap. « Si une unité est au contact de l’ennemi par exemple, le COIA va pouvoir déclencher des appuis. Nous avons trois principaux moyens : l’intervention des avions de chasse, celle des hélicoptères d’attaque et les moyens d’évacuation médicale héliportée ».

Les modes d’action de la force Barkhane laissent une réelle autonomie aux chefs des groupements tactiques désert (GTD) pour concevoir et conduire leur manœuvre dans leurs zones de responsabilité. Réorienter la manœuvre en cours d’action est une nécessité pour les unités au sol. Dans ce cadre, le COIA ne s’oppose pas à ces évolutions mais en assure le suivi précis. Parallèlement, il garantit la cohérence d’ensemble au regard de la disponibilité des appuis et des composantes interarmées. « De notre vision haute, nous nous assurons en permanence que la manœuvre au sol ne sera pas fragilisée par un défaut de disponibilité des appuis, en termes de frappes, d’évacuation médicale et de soutien logistique », précise le lieutenant-colonel Hubert.

Le COIA a aussi pour responsabilité d’assurer la coordination des opérations de Barkhane avec celles des forces armées partenaires. « En matière de relations avec nos partenaires des armées sahéliennes, les unités sur le terrain ont un niveau de coordination déjà très développé. À l’échelle du COIA, cette dernière est également entretenue car nos moyens d’appui peuvent être engagés à leur profit. ». En effet, les opérations aériennes font partie intégrante des moyens d’action du COIA. Celles-ci peuvent être directement planifiées au profit des forces partenaires et déclenchées à leur demande sur alerte, dans le cadre de la réassurance ou de l’intervention au profit d’unités qui seraient prises à partie par les groupes armés terroristes (GAT).

De manière générale, le COIA veille sans discontinuer sur l’ensemble des unités de Barkhane, et s’assure que les missions se déroulent conformément aux intentions du général commandant la Force.

                       

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA