Relève d’une équipe cynophile de la BAP de Niamey.
Des équipes cynophiles engagées pour la protection et la défense de la base aérienne
Depuis août 2018, des équipes cynophiles « appui à la recherche et détection d’explosifs (ARDE) » sont engagées dans le cadre de la protection-défense de la base aérienne projetée (BAP), à raison de deux équipes relevées tous les deux mois. C’est dans le cadre d’une relève intermédiaire des effectifs de la BAP que l’équipe cynophile, -constituée par la sergent-chef Elodie et son chien Iggins âgé de 5 ans-, doit rejoindre la métropole.
« Nous sommes deux binômes actuellement à Niamey. Lorsque mon collègue, le sergent Alexandre et son chien Hulk regagnera d’ici quelques jours la France, je resterai quelques jours supplémentaires afin de transmettre les consignes aux deux binômes qui débuteront leur mandat. Ces consignes durent 6 jours, période durant laquelle les chiens s’acclimatent et où nous devons effectuer les formalités administratives pour nos animaux » explique la sergent-chef Elodie.
A l’instar de tout militaire, les chiens ARDE disposent de leur documentation individuelle et sont soumis au circuit administratif départ et doivent donc s’acquitter d’un nombre de formalités administratives avant leur retour en France : « Un vétérinaire vient spécialement de Gao pour effectuer les consultations. Je dois emmener mon chien consulter 10 jours avant le départ pour un contrôle et traitement contre les parasites. Iggins a son livret bleu de matricule où est retracé tout son parcours opérationnel (qualifications, missions) et son livret rose, de santé. Ces documents devront être à jour avant l’embarquement » précise la sergent-chef.
Un binôme indissociable
Elodie et Iggins forment un véritable tandem depuis 4 ans. Ils terminent ensemble leur deuxième opération extérieure au cours de laquelle leur quotidien a été particulièrement dense, effectuant de nombreux contrôles préventifs tels que des filtrages, des contrôles de convois ou encore de colis. Lors de toutes ces activités, rien n’a échappé au flair d’Iggins : « Mon chien et moi sommes indissociables. Les opérations extérieures resserrent les liens, et nous permettent de découvrir les limites de l’autre. La fin de la mission sur le théâtre est toujours un peu compliquée. Je me rends vers l’avion avec lui et le confie à l’agent de transit sur place, et ne prendrai place à bord que lorsqu’il aura intégré sa cage. Au décollage comme durant le vol, j’espère qu’il ne sera pas stressé loin de son maître. C’est toujours un grand soulagement lorsque je le récupère à l’arrivée et que je constate qu’il va bien ».
Si le manque de contact est compliqué durant le trajet, les permissions séparées qui les attendent le sont d’autant plus redoutées par Elodie : « Iggins ne reprendra pas le service avant 3 semaines. Cela permet de le placer dans une zone de détente en quarantaine. Je sais que la coupure après 2 mois ensemble sera brutale. Ce qui me réconforte, c’est de savoir que nous avons encore plusieurs années de service à faire ensemble. J’attends également sa retraite avec impatience pour pouvoir l’adopter officiellement. »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense