Du 22 mars au 7 avril, le Groupement tactique désert (GTD) Bison s’est massivement déployé dans le Gourma afin d’entraver la circulation des Groupes armés terroristes (GAT) présents dans la région et sécuriser la route nationale 16, axe stratégique et commercial entre Gao et Sévaré.
Pour cette opération mobilisant plus de 500 militaires, le GTD Bison a armé un poste de commandement et a engagé deux Sous-groupements tactiques désert (SGTD) durant plus de deux semaines. Simultanément et sur des fuseaux distincts, les SGTD ont conduit des missions de reconnaissance aux abords de la route nationale 16 ainsi que dans la profondeur du réseau des GAT, en direction des villes de Marmar, Bambara Maoundé et In Adiataféné.
Il s’agissait dans un premier temps d’acquérir du renseignement sur les mouvements des GAT puis de conduire des actions de jour comme de nuit afin de les désorganiser, d’entraver leur liberté de manœuvre et de les neutraliser. Concomitamment, une unité du sous-groupement français a escorté des Forces armées maliennes depuis Tombouctou pour conforter leur camp de Bambara Maoundé. Les SGTD ont parcouru des milliers de kilomètres avec les sapeurs de l’équipe de déminage EOD (Explosive ordnance disposal) engagés à leurs côtés .
Loin des points d’appui de la Force Barkhane, ils ont maintenu au plus haut niveau leur rythme opérationnel contre les GAT grâce aux différentes livraisons par air assurées par des avions A400M Atlas et C130 Hercules.
Le lundi 22 mars, cette première opération a été marquée par la libération d’un otage, un responsable malien, enlevé et séquestré depuis le début du mois de février. De nombreuses saisies ont également été effectuées : des ressources logistiques ennemies permettant de réaliser des Engins explosifs improvisés (EEI), des armes et des munitions.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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