Opérations
La nourriture est essentielle à tout combattant ; il est fondamental pour chaque militaire de bien manger pour être et rester opérationnel.
Du 24 avril au 1er mai, une unité du groupement tactique désert « Bir-Hakeim » a mené une opération de reconnaissance et de contrôle de zone dans la région du Liptako. Sur le terrain, les conditions sont difficiles. Les repas améliorés du soir constituent un moment précieux. Ils permettent de régénérer le corps des combattants de la force et contribuent aussi à entretenir l’esprit de cohésion et de partage.
« C'est un vrai réconfort et un plaisir de se retrouver pour manger ensemble »
Chaque soir, les combattants mettent en place une base temporaire. Alors que la nuit tombe sans prévenir, il faut faire vite ; les soldats font en sorte de créer un endroit propice au dîner, en disposant les tables, les chaises, les ustensiles et les gamelles.
Le caporal-chef de 1ère classe Richard est le chef d'orchestre de cette organisation particulièrement bien ficelée : « nous cuisinons des pâtes avec des saucisses de Strasbourg coupées en morceaux. Nous coupons des oignons et de l'ail pour donner du goût et relever le plat. C'est un vrai réconfort et un plaisir de se retrouver pour manger ensemble », explique-t-il.
Avant de partir sur le terrain en opération, les soldats constituent des stocks : sac de riz, pâtes, boîtes de conserve de plusieurs kilos dans des caisses en bois ou en plastique afin d’en assurer une conservation optimale : « les chaleurs extrêmes ajoutent de la difficulté. Nous prenons de la nourriture en gros afin d’en avoir suffisamment pour tout le monde. Nous gérons la conservation et les stocks pour pouvoir durer » précise le caporal-chef de 1ère classe Richard.
Le repas, un moment de cohésion et de partage
Chaque soldat a sa recette et ses astuces. Le sergent-chef Clovis, -chauffeur d'un camion-citerne-, est originaire d'Inde. Il a ainsi apporté sa touche personnelle en concoctant une sauce pimentée pour agrémenter le repas.
Le sergent Mathias quant à lui, a une technique pour éplucher l'ail ; il met des gousses dans deux écuelles en plastique et secoue le tout très fort. Résultat : l'ail est prêt à être finement coupé en dés. Il se réjouit de transmettre sa trouvaille à ses camarades.
Le lieutenant Quentin, officier adjoint au commandant d'unité, participe également à la préparation de la nourriture.
Pour lui, le grade est provisoirement mis de côté lors de ces moments. C'est l'occasion de partager des expériences avec simplicité, de débriefer de la journée, d'évoquer les points positifs et négatifs : « certes il y a une organisation formelle à l'armée. Pour bien commander des hommes, je pense qu'il faut avant tout être avec eux. Et cela passe par ce genre de moment où l'on est tous ensemble après une journée éprouvante ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
