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BARKHANE : La logistique au plus près des combattants

Mise à jour  : 20/01/2021

Durant tout le mois d’octobre, le Groupement tactique désert (GTD) Bercheny était engagé avec les forces armées nigériennes et maliennes au sein de l’opération BOURRASQUE dans la région du Liptako malo-nigérien. Cette opération d’ampleur, de lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT), a pu se réaliser notamment grâce à l’efficacité des Trains de combat numéro 1 (TC1) des Sous-groupements tactiques désert (SGTD). Leur mission logistique a été parfaitement accomplie malgré un terrain et des conditions particulièrement difficiles. Focus au sein d’un des SGTD.

La mission du TC1 couvre trois domaines 

La mission du TC1 englobe le soutien sanitaire, le soutien logistique et la maintenance des véhicules. Il se compose d'un véhicule blindé d'évacuation sanitaire, de camions de ravitaillement, de camions-citernes, de camions de dépannage ainsi que d'un élément léger d'intervention regroupant le personnel mécanicien. « Au début de l’opération, le TC1 a même disposé d’une section d’appui de mortier. C’est appréciable pour la protection des bivouacs de nuit », précise l’Adjudant (ADJ) Bruce, adjudant d’unité du TC1. Pour la logistique, il s’agit d’un soutien en eau, vivres, munitions et carburant. Enfin, pour la maintenance des véhicules, les mécaniciens sont en mesure de monter rapidement un atelier mobile et disposent d’un outillage adapté pour mener des réparations dans des conditions sommaires sur le terrain. 

Au Sahel, la logistique et la maintenance sont de véritables défis

L’officier adjoint du SGTD veille attentivement à la manœuvre logistique qu’il a conçue et anticipée. En fonction des difficultés rencontrées sur le terrain et des missions d’opportunités assignées, il doit sans relâche adapter ses stocks d’eau, de vivres, de pneumatiques et de pièces mécaniques. Quant à l’ADJ Bruce, il est responsable de la mise en œuvre de la manœuvre logistique et des opérations de maintenance. La rudesse du milieu désertique, la poussière et l’intense chaleur ont mis à l’épreuve les hommes et la mécanique. « Nos mécaniciens ont travaillé dans des conditions particulièrement difficiles. Ils sortent des ornières les véhicules le jour et les réparent la nuit ! ». Les mécaniciens travaillent avec beaucoup d’ingéniosité, en tout temps et sur tous types de matériels, parfois avec des moyens dégradés, mais toujours avec le souci de la maîtrise du temps pour que les interventions ne pénalisent pas la manœuvre tactique.

Élément logistique le plus avancé, le TC1 est au plus près des troupes amies comme des groupes ennemis

Le TC1 a pour objectif de permettre aux sections de combat de remplir leurs missions dans la durée. « Je dois être en mesure d’assurer une liaison physique au plus près des combattants pour les approvisionner. Je dois donc posséder de solides connaissances tactiques pour pouvoir suivre l’opération du sous-groupement, et le personnel que je commande est principalement issu d’unités de combat » explique l’ADJ Bruce. Les livraisons par air sont également nécessaires pour compléter les stocks. En contact direct avec le Joint terminal attack controller (JTAC - contrôleurs avancés) afin de déterminer les zones de poser ou de largage, le TC1 organise alors de véritables chaînes humaines pour décharger au plus vite les hélicoptères ou récupérer les fardeaux largués par avions et leurs parachutes. « Mes hommes ont développé bon nombre d’automatismes dans le désert, et je peux compter sur eux ! La cohésion entre nous, c’est important. Je veille à faire vivre notre petite communauté », conclut-il.

Ainsi au cours des 2000 km parcourus en soutien des combattants lors de cette opération, le TC1 n’a jamais failli, permettant au sous-groupement de mener à bien sa mission.

                   

 

      

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA