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BARKHANE : La France en appui de la reprise des opérations de la Force conjointe

Mise à jour  : 07/02/2019

Du 15 au 30 janvier 2019, la force conjointe du G5 Sahel a mené une opération dans la région dite des « trois frontières », une zone où se rencontrent les frontières de trois pays de la bande sahélo-saharienne, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. Cette opération visait à lutter contre les groupes armés terroristes implantés dans la région, qui profitent des zones frontalières pour fuir d’un État vers un autre, afin d’assurer la sécurité des populations. Trois officiers français étaient déployés au poste de commandement de Niamey afin d’appuyer les officiers burkinabés, nigériens et maliens chargés de la planification de cette opération.

Dans la salle du centre opération où sont regroupés les officiers traitants, le commandant Christophe prépare avec son homologue malien le briefing du point de situation du soir sur son ordinateur. Initialement déployé en tant qu’officier de liaison au PCIAT (poste de commandement interarmées de théâtre) de la Force Conjointe du G5 (FCG5) Sahel à Bamako, ce spécialiste de la conduite des opérations est exceptionnellement engagé à Niamey pour trois semaines. « Nous sommes deux officiers français à participer à la planification de cette opération. C’est la première fois que je suis intégré à ce PC et c’est une réelle satisfaction de prendre part à la reprise des opérations », explique le commandant Christophe. « Nous avons pu tout d’abord participé au processus de planification complet avant de dérouler les différentes étapes de l’opération : reconnaissance, contrôle de la zone aux trois frontières puis développement d’actions civilo-militaires au profit de la population ».

Le chef de bataillon Bruno est quant à lui officier de liaison de Barkhane auprès du PC centre de la FCG5 Sahel. Tous les jours, il se rend au poste de commandement en tant que conseiller de la force partenaire. « Les progrès sont là. Dans le domaine de la planification, de nombreuses procédures ont été mises en place. Le rythme de travail du PC dans lequel sont définis les horaires des points de situation et des envois et des réceptions des comptes rendus est maintenant clairement établi. C’est essentiel, car cela nous permet de nous organiser et d’identifier où on en est dans l’opération et quels seraient les besoins ».

Le chef de bataillon Bruno a également pour rôle de faire le lien avec le poste de commandement interarmées de l’opération Barkhane, basé à N’Djamena au Tchad. Si la FCG5 Sahel le demande, la force Barkhane tient en effet en alerte permanente un détachement interarmées pour appuyer les forces au sol pendant la durée de leur déploiement. Les échanges d’informations entre les deux PC permettent une meilleure coordination des opérations, « un domaine essentiel pour gagner en efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes », conclut l’officier français.

Officiellement lancée en juillet 2017, la force conjointe du G5 Sahel (FCG5S) est une force militaire qui lutte contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et le trafic humain dans l’espace du G5 Sahel. Regroupant des unités du Burkina-Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, cette force transfrontalière illustre la volonté des pays qui la composent de prendre en charge leur propre sécurité. À terme, elle doit atteindre sa pleine capacité opérationnelle avec 5000 hommes formant sept bataillons et répartis sur trois fuseaux (ouest, centre et est).

 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense