Accueil | Opérations | Afrique | Bande Sahélo-Saharienne | Opération Barkhane | Brèves | BARKHANE : La force forme des soldats maliens au sauvetage au combat Opérations ... Brèves | BARKHANE : La force forme des soldats maliens au sauvetage au combat

BARKHANE : La force forme des soldats maliens au sauvetage au combat

Mise à jour  : 12/02/2020

Du 3 au 8 février, des moniteurs secouristes de la force Barkhane ont dispensé une formation de sauvetage au combat au profit des soldats d’un bataillon des forces armées maliennes (FAMA) stationné dans le camp à proximité de la base de Barkhane de Gao.

Dans le cadre du partenariat de combat entre la force Barkhane et ses partenaires des forces armées maliennes, la formation sauvetage au combat de niveau 1 (SC1) doit donner aux soldats maliens les savoir-faire élémentaires pour la prise en charge initiale d’urgence d’un blessé au combat. Au sein de la force Barkhane, c’est un prérequis pour tous les combattants.

Mise à l’abri du blessé, hémorragie massive ou à une plaie au thorax, pose d’un garrot, réaction face à un blessé  inconscient et gestion de son évacuation : toutes ces situations critiques ont été abordées durant la semaine. En fin de formation, un exercice de mise en situation de combat a été l’occasion d’évaluer si l’instruction avait été assimilée par les stagiaires.

Après un briefing introductif, le groupe de combat débute sa patrouille. « Le groupe ne le sait pas encore mais pendant sa progression, il va y avoir un accrochage et un blessé » explique le caporal Bernard, auxiliaire sanitaire sauveteur au combat, du groupement tactique désert n°2 « Walsh ». « Ils vont devoir prendre en charge le blessé, traiter l’ennemi et se mettre en posture de défense 360°. Une fois la zone analysée et sécurisée ils vont procéder aux soins sur le blessé et rendre compte au chef de section, rôle que je vais jouer. »

Créée initialement pour les soldats français, la formation SC1 s’appuie sur certains équipements spécifiques dont les soldats maliens ne disposent pas forcément. Il faut donc adapter l’instruction aux moyens disponibles. « Nous leur apprenons par exemple à utiliser une bande de tissu et la baguette de nettoyage de leur fusil d’assaut pour réaliser un garrot performant capable de stopper une hémorragie massive. » souligne le caporal Bernard.

« Je pense que chacun a des choses à apprendre de l’autre », confie le caporal Bernard. « Ils apprennent de nous des gestes qui pourront peut-être les sauver au combat et nous, nous en apprenons un peu plus sur leur manière de travailler. En tant que formateur, cela me permet de me remettre en question dans ma façon de transmettre ces savoir-faire en m’adaptant à des soldats d’une autre culture. »

Ces instructions, conduites par la force Barkhane au profit des armées partenaires, contribuent à leur opérationnalisation. Elles représentent une des facettes du partenariat de combat. Elles ont pour objectif l’autonomisation des armées des pays partenaires dans la lutte contre les groupes armés terroristes au Sahel.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense