Du 6 au 20 décembre, la force conjointe G5 Sahel (FCG5S), les forces armées maliennes (FAMa), les forces armées nigériennes (FAN) et la force Barkhane ont mené des opérations conjointes dans le Liptako et dans le Gourma pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT), réduire leur empreinte et perturber leurs réseaux logistiques. Environ 1000 militaires ont participé à ces opérations dont la moitié sont issus des forces partenaires.
Dans le Liptako, les forces armées maliennes, appuyées par le groupement tactique désert n° 2 (GTD-2) de la force Barkhane, se sont concentrés sur la région d’In Delimane, secteur où sévit l’EIGS. Ils ont ratissé la forêt d’Awagate et la vallée d’In Chakamak puis ont infiltré de nuit l’oued Erenga, surprenant le dispositif des groupes armés terroristes. En procédant au ratissage de cette zone, trois pick-up et trois caisses de munitions ont été découverts. La suite de l’opération a permis de détruire 6 motos et de saisir un AK47 et des chargeurs pleins. Enfin, les éléments du génie ont effectué la vérification de non-pollution du camp des forces armées maliennes d’In Delimane et ont procédé à la destruction d’UXO (Unexploded Ordnance), des munitions non explosées.
Dans le Gourma, les forces armées maliennes et le groupement tactique désert n° 1 (GTD-1) ont reconnu l’axe de Gao à Tessit. Au cours de leur progression, la fouille d’un camp a permis de découvrir deux détonateurs. Après avoir atteint Tessit et ratissé la ville, les militaires maliens et français ont réalisé une aide médicale à la population. Les éléments français et maliens ont poursuivi leur reconnaissance vers Lelehoye, village situé à proximité du fleuve Niger et point de franchissement entre le Liptako et le Gourma, bloquant ainsi les flux logistiques des groupes armés terroristes. Dans la région de Labezzanga, la force conjointe G5 Sahel et la force Barkhane ont réalisé un contrôle de zone.
Cette opération aura permis de maintenir une pression constante sur les groupes armés terroristes et de contrarier leurs réseaux logistiques.
En marge de ces actions, Barkhane a conduit une action héliportée d’opportunité dans le Liptako, dans la région de Menaka, dans la nuit du 14 au 15 décembre. Cette opération a permis de mettre hors de combat une dizaine de membres de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), de saisir de l’armement et du matériel électronique.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense