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BARKHANE : La fonction renseignement au sein du poste de commandement conjoint PCC

Mise à jour  : 26/03/2020

Le poste de commandement conjoint (PCC) a été inauguré mi-mars par le général Namata, commandant la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), et le général Facon, commandant la force Barkhane. Le PCC, élément clé de la coordination entre la force Barkhane et la FC-G5S, est le poste de commandement avancé du général Namata pour les opérations en BSS et particulièrement en zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Rencontre croisée avec deux officiers en charge de la « situation ennemie » au sein du PCC.

Dans le PCC, deux officiers ont pour mission d’alimenter le centre des opérations (CO) en renseignements. Une fonction clé qu’ils assurent conjointement. Le capitaine Sako des forces armées nigériennes et le lieutenant Christopher de la force Barkhane arment ce bureau nommé « J2 » en état-major, et constituent un binôme déterminé, au service du PCC et des troupes agissant sur le terrain. Tous deux ont rejoint le PCC à sa création, il y a quelques semaines.

« J’ai passé le début de mon mandat au sein de l’opération Barkhane sur la base de Gao au Mali en tant qu’adjoint de la cellule renseignement », révèle le lieutenant Christopher. « Cette formation m’a permis de bien appréhender la situation dans la bande sahélo-saharienne (BSS) d’une manière générale et dans la région des trois frontières en particulier. »

« Pour ma part », indique le capitaine Sako, « j’étais précédemment affecté dans la cellule renseignement du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de la FC-G5S. Naturellement, quand il a été question de mettre en place ce PCC, j’ai été désigné pour armer la cellule J2. Notre mission, avec mon partenaire français de Barkhane, consiste à aider le PCC à comprendre la situation de l’ennemi, ses intentions, ses moyens, ses modes d’actions et ses intentions… Nous participons ainsi à la compréhension de l’environnement opérationnel du PCC. »

Si le soldat français apporte principalement son expertise en termes de manœuvre du renseignement, le capitaine nigérien dispose de connaissances fines du terrain, essentielles pour fiabiliser et incarner le renseignement. Dès lors, une collaboration fructueuse se met en place. Cette efficacité est essentielle à l’heure où la FC-G5S, la force Barkhane et les armées des pays partenaires coordonnent leurs opérations contre les groupes armées terroristes (GAT) et l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) en particulier dans la zone des trois frontières.

Pour les aider dans leur travail quotidien, les deux officiers peuvent compter sur la cellule de partage du renseignement mise en place à l’issue du sommet de Pau et constitutive, au même titre que le PCC, du mécanisme de commandement conjoint (MCC). Ce mécanisme concourt à la synchronisation de l’action des deux forces sahéliennes (Barkhane et la FC-G5) et concourt ainsi directement à une meilleure coordination de l’effort entrepris contre les GAT, en zone des trois frontières notamment.

  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA