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BARKHANE : La cellule J35, responsable de la planification des opérations

Mise à jour  : 10/11/2020

Depuis la base aérienne projetée de N’Djamena, au Tchad, la cellule J35 du Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) a pour mission de planifier l’ensemble des opérations de la Force Barkhane en bande sahélo-saharienne.

Cette planification englobe tous les types d’opérations : opérations conventionnelles, opérations commandos ou encore convois logistiques. Chaque opération fait l’objet de travaux préparatoires qui visent à élaborer une manœuvre opérationnelle réaliste et cohérente. Ils sont ensuite soumis à la validation du commandant de la force avant d’être transcrits en ordres qui seront diffusés aux groupements tactiques désert ainsi qu’à la composante aérienne. Ces derniers conduiront les opérations afin de produire des effets sur le terrain.  

« Nous avons des objectifs à atteindre pour chaque opération et nous les planifions en fonction de nos moyens », explique le lieutenant-colonel Laetitia, planificateur au sein de la cellule. Pour mener à bien cette mission, la cellule J35, armée par sept officiers supérieurs, intègre les compétences des différents experts du PCIAT (renseignement, logistique, juridique, systèmes d’information et de communication, etc) afin de s’assurer de la cohérence de l’opération. Dans ce cadre, ce sont des groupes de planification ad hoc qui se constituent pour préparer les opérations interarmées en intégrant leurs contraintes et impératifs ainsi que leur environnement.

Ainsi, pour le domaine du génie, c’est le capitaine Julien qui participe à ces réunions. Dans un premier temps, son rôle est de faire une analyse du terrain et du risque associé d’utilisation d’engins explosifs improvisés et d’en mesurer l’impact sur la manœuvre. Cette analyse n’est pas une simple lecture topographique d’une carte ou une énumération des incidents sur une période donnée mais bel et bien une réflexion de niveau opérative. Ses conclusions contribuent, comme pour chacun des domaines, au choix du mode d’action le plus approprié à l’opération. Dans un second temps, le capitaine Julien propose un concept d’emploi ayant pour objectif de définir l’articulation la mieux adaptée pour appuyer efficacement les unités engagées dans une opération. Elle s’élabore en fonction des spécialités propres à chacune des unités génie et de leur employabilité.

Le médecin en chef Damien participe également à ces réunions collaboratives, la fonction « santé » constituant un élément primordial de la planification des opérations. Ainsi, pour chaque opération, le médecin en chef Damien évalue le risque des opérations puis propose l’articulation du soutien médical : la répartition des équipes médicales mobiles, le positionnement des hélicoptères de manœuvre d’évacuation médicale ou encore de l’antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage.

Si certaines opérations d’opportunité peuvent être préparées en quelques heures, d’autres nécessitent plusieurs semaines de travail en fonction de l’ampleur et de la durée de l’opération.

     

       

             

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA