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BARKHANE : La cellule géographie, de la création à la diffusion d’une carte

Mise à jour  : 01/03/2019

Basée au sein du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) à N’Djamena, au Tchad, la cellule géographie est chargée de la production et de la diffusion des cartes. Essentielle aux travaux de planification réalisés au sein de l’état-major, les cartes sont tout aussi indispensables aux unités déployées sur le terrain.

Sur une zone d’opération équivalente à la taille de l’Europe, la première mission de la cellule pour confectionner une carte est de déterminer la zone à représenter. En coordination avec le bureau chargé de la planification des opérations, les géographes définissent donc leur zone de travail. En fonction du type de terrain (désertique, broussailleux, montagneux, etc.) mais également de la saison (sèche ou humide), la méthodologie des géographes n’est pas la même. « Dans les régions drainées par les grands oueds par exemple, en saison des pluies, ces secteurs sont difficilement accessibles », explique le commandant Sébastien, l’officier géographe du PCIAT et chef de la cellule. « Nous les faisons donc clairement apparaître pour permettre à ceux qui planifieront la mission de prendre conscience des difficultés de mouvement terrestre et de réfléchir à un itinéraire de contournement ».

Cette étape réalisée, l’équipe s’attache à concevoir la carte en utilisant deux types de données : les données normalisées des cartes validées du ministère des Armées d’une part, les données obtenues directement sur le théâtre au fil des mandats d’autre part. Régulièrement, des spécialistes chargés du recueil de données géographiques sont déployés afin d’améliorer et d’augmenter les données disponibles. « Lorsque, l’année dernière, nous avons commencé notre action dans le Liptako, nous ne disposions pas de cartes récentes suffisamment précises », indique le chef de cellule. « Nous avons donc engagés temporairement depuis la métropole une équipe du 2ème groupe géographique, spécialisé dans ce domaine. Ses reconnaissances ont ainsi permis aux unités de bénéficier de cartes mises à jour de la région et des principales villes comme Ménaka. Pour les unités qui patrouillent quotidiennement, c’est essentiel ».  

La troisième étape de ce processus consiste ensuite à éditer les cartes vers les utilisateurs. Selon les Armes et les spécialités, les unités ont besoin de produits spécifiques à des échelles variables. Les pilotes du groupement tactique désert aérocombat ont par exemple besoin d’indications spécifiques à la navigation tandis que les unités engagées au sol utilisent principalement des cartes plus détaillées, permettant de se représenter le terrain depuis le sol. Il est également possible d’y ajouter des informations sur l’environnement des opérations comme les derniers incidents sécuritaires ou les projets mis en œuvres par les acteurs du développement.

Enfin, la dernière étape est la diffusion des cartes. Celles-ci peuvent être transmises au format numérique mais la « commande » de cartes en format papier est toujours très forte. Pour un chef militaire, se retrouver autour d’une carte pour préparer une mission constitue en effet un moment essentiel de la préparation de la mission. Les cartes imprimées représentent également une sécurité en cas de panne des systèmes électroniques.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense