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BARKHANE : l’équipe médicale mobile, au plus près des combats pour la santé des soldats

Mise à jour  : 23/10/2020

Toujours intégrée au sein des unités déployées sur le terrain, l’équipe médicale mobile avance dans le dispositif militaire, au même titre que les autres soldats engagés en mission. Avec elle, Français et partenaires en situation d’urgence vitale peuvent être assurés de leur prise en charge immédiate au cours de leur mission. Au Sahel, le soutien santé apporté par l’équipe médicale est très spécifique et doit s’adapter aux diverses pathologies rencontrées par les militaires, dont certaines sont propres au milieu tropical.

Premier échelon de la chaîne santé, l’équipe médicale mobile intervient à l’avant, au plus près des blessés. Dans le cadre de la mission de l’unité qu’elle accompagne, elle garantit des soins rapides et efficaces à toute personne victime de blessure grave. Qu’ils soient Français, militaires partenaires, civils locaux ou ennemis, tous bénéficient de soins médicaux, voire chirurgicaux. Le commandant Olivier est médecin principal et commande une équipe médicale mobile composée d’infirmiers et d’auxiliaires sanitaires qualifiés au sauvetage au combat. « Le médecin est un peu comme un manager, un chef de groupe qui assure une coordination de ses soignants insérés dans les sections, auprès des soldats. » Il a également une fonction de conseil au commandant d’unité pour l’éclairer sur l’état de santé de la troupe. Chaque jour sur le terrain, selon les missions, il répartit ses personnels dans les véhicules blindés aux côtés de leurs camarades pilotes, radio-tireurs, transmetteurs, sapeurs, etc. Impossible de distinguer l’infirmier du fantassin, pour assurer leur discrétion et préserver leur sécurité dans les milieux hostiles.  

La médecine militaire est polyvalente et implique bien plus que de la médecine de guerre. Le spectre est élargi, allant de la petite traumatologie du quotidien, aux problématiques de peau, gastro-intestinale, jusqu’au traumatisme balistique. « Tous les jours nous réalisons des soins et proposons des consultations pour les soldats français et maliens que nous suivons en mission », précise le commandant. Sur le terrain, les maladies tropicales rencontrées nécessitent une connaissance spécifique dans le domaine. Piqûre de scorpion, paludisme, déshydratation, l’équipe médicale intervient au plus vite sur les soldats qui doivent poursuivre leur mission, bien souvent au milieu du désert. « Il y a aussi des pathologies médicales graves à l’avant qui nécessitent d’être réactif avec un vrai enjeu et un pronostic vital engagé. Par exemple les formes sévères de paludisme. ».

En opération, l’environnement de travail est plus complexe : élongation des distances, capacité d’emport de matériel limité, conditions climatiques extrêmes. Les victimes sont soignées directement dans un véhicule blindé dédié au secours. « Ce véhicule est pensé comme une ambulance de réanimation » explique le commandant Olivier, qui a servi cinq ans au sein de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris en tant que médecin militaire urgentiste.

Indispensable aux soldats en opération, l’élément santé a sa place dans toutes les manœuvres de véhicules. « L’objectif du soutien santé de l’avant est de pouvoir accéder à un sauveteur au combat qualifié dix minutes maximum après la blessure, et de bénéficier d’une prise en charge paramédicale ou médicale dans l’heure ».

                   

                    

                  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA