Sur la base temporaire de Ménaka, des véhicules du groupement tactique désert (GTD) sont soigneusement alignés, prêts à partir. Parmi ces véhicules, trois soldats s’affairent autour du camion de dépannage du groupement, le porteur polyvalent lourd de dépannage (PPLD) et se préparent à partir : l’équipe légère d’intervention vient d’être mise en alerte.
Commandée par le sergent Guillaume, l’équipe est composée de deux autres soldats : le sergent Joachim, conducteur du PPLD et le caporal-chef Sébastien, mécanicien spécialiste des véhicules terrestres. Leur rôle est de soutenir le GTD dans la maintenance de ses véhicules, à partir de la base de Ménaka ou directement déployés en opération avec les détachements.
Aujourd’hui, l’équipe est appelée pour un engin blindé en panne. « Une patrouille vient de franchir un oued desséché et l’engin s’est arrêté net juste après. Il ne redémarre plus », annonce le chef d’équipe. « C’est donc à nous d’aller le dépanner ». Après s’être équipés avec les gilets pare-balles, les casques et leur armement, les trois mécaniciens chargent les caisses techniques d’intervention dans le camion.
Escortée par des véhicules blindés légers, l’équipe rejoint le blindé à l’arrêt, bien protégée par le reste de son peloton. « La chaleur et le terrain sablonneux mettent le matériel à rude épreuve. Ici, le convertisseur, la pièce qui permet de transmettre le mouvement entre le moteur et la boite, a lâché. Le léger départ de feu provoqué par l’échauffement de l’huile a été éteint grâce à l’extincteur automatique » constate le sergent Guillaume après avoir établi un premier diagnostic.
Ce type de panne ne pouvant pas être réparé sur le terrain, le blindé doit être remorqué vers la base, déclenchant toute une procédure technique. Une fois le moteur inspecté, la tourelle doit être stabilisée et la boîte de transmissions débrayée. Les mécaniciens attellent alors l’engin au porteur polyvalent lourd de dépannage et reprennent la route en direction de Ménaka.
Sur la base, le travail de l’équipe n’est pas fini pour autant. Le véhicule est déposé au niveau de la zone technique et l’équipe s’attelle immédiatement à changer les pièces défectueuses pour permettre à l’engin blindé de retrouver sa disponibilité et de repartir au plus vite en opération.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense