La Force Barkhane a conduit une opération majeure du 28 février au 16 mars entre le Mali et le Niger. Le groupement tactique désert « Bir-Hakeim » a pu compter sur le soutien logistique apporté par son train de combat n°2 (TC2), lors de cette opération qui a vu l’engagement au sol de plusieurs centaines de militaires français, des forces armées maliennes, et des forces armées nigériennes.
Un défi permanent
Pleinement intégré au sein du groupement, le TC2 compte plusieurs cellules spécialisées. Une première cellule est en charge du ravitaillement de l’ensemble des cent cinquante camions, chars, blindés et des hélicoptères engagés. Pour assurer la capacité opérationnelle de tous ces vecteurs, la cellule carburant dispose de trois citernes et d’un total de quarante mille litres de carburant. La seconde cellule, consacrée à la maintenance, œuvre également sans relâche afin d’entretenir et de réparer tous les matériels dont dispose le groupement, des véhicules au poste radio en passant par le groupe électrogène.
Cette mission relève du défi permanent puisque le matériel subit sans cesse les aléas d’un environnement particulièrement rude.
« Mes hommes sont des combattants avant tout […] Nous avons donc toute l’autonomie pour être mobiles en assurant notre propre protection »
Le capitaine Philippe commandant le TC2, dispose enfin d’un élément en charge de ravitailler en vivres l’ensemble du détachement en réalisant des « boucles » vers les positions des sous groupements: « Mes hommes sont des combattants avant tout. Quelles que soient leurs spécialités. Nous sommes renforcés par des fantassins, des sapeurs et par un détachement du service de santé des armées. Nous avons donc toute l’autonomie pour être mobiles en assurant notre propre protection et en gardant cette capacité à rejoindre les positions les plus avancées. »
« La mission de mes hommes est essentielle au succès de cette opération. »
En charge de la gestion de la ressource (carburant, vivres, munitions, pièces de rechanges), il doit impérativement anticiper les ravitaillements avant que le seuil minimum des stocks ne soit atteint et programmer les compléments qui seront acheminés par convoi logistique ou bien par livraison par air (LPA). « La réactivité est impressionnante. Nos camarades de l’armée de l’air parachutent des palettes de matériel ou de vivres que nous récupérons et chargeons dans nos véhicules. Nous plions ensuite les voiles afin qu’elles soient récupérées à la prochaine rotation d’hélicoptères » explique-t-il.
Lorsqu’il n’est pas en train de réaliser des mouvements vers les unités les plus avancées, le TC2 rejoint le poste de commandement tactique avec lequel il s’articule en base avancée. Il assure la protection du dispositif intérieur et extérieur, tout en garantissant le soutien de la vie courante ainsi que les opérations de maintenance. « La mission de mes hommes est essentielle au succès de cette opération. Sans le soutien fondamental du TC2, une entreprise de cette ampleur, pendant laquelle les véhicules ont parcouru au total plus de cent mille kilomètres pour deux cent soixante heures de route, ne pourrait être menée à bien. Ni les soldats, ni les véhicules, ni le reste du matériel ne seraient en mesure de remplir leurs objectifs » affirme le capitaine Philippe.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense