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BARKHANE : L’avion de patrouille maritime Atlantique 2 au cœur de l’opération BARKHANE

Mise à jour  : 02/02/2021

Partie intégrante de la composante aérienne de BARKHANE pendant ses quatre mois de présence à la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey, le détachement Atlantique 2 (ATL2) vient de regagner sa base à Lorient. Trois équipages des flottilles 21F et 23F accompagnés de leur équipe technique se sont succédés sur le théâtre, totalisant plus d’une cinquantaine de vols opérationnels et sept frappes dans le cadre de l’opération BARKHANE. Sa présence a été particulièrement bénéfique notamment lors des deux opérations d’ampleur conduites avec les forces armées sahéliennes, dans le Liptako et le Gourma.

Fort d'une autonomie de huit heures, l'endurance et la polyvalence sont les atouts majeurs de cet aéronef, comme l'atteste la largeur du spectre de ses missions : renseignement, escorte de convoi, appui de troupes au sol, guidage de frappe ou bombardement.

A bord, six paires d'yeux scrutent le sol en permanence : quatre marins sont rivés derrière leur paire de jumelles, depuis les sabords, le nez vitré ou le cockpit. « Mon rôle est de positionner l’avion pour orienter les capteurs vers la zone de recherche », souligne le lieutenant de vaisseau Arthur, pilote à bord de l’ATL2. Un autre oriente la caméra infrarouge FLIR. Le dernier met en œuvre le, système électro-optique (WESCAM) permettant d’enregistrer de la vidéo et des images, visibles ou infrarouge, en haute définition. « Cet appareil permet de caractériser de l’armement léger sur un présumé terroriste au sol. La difficulté est de s’approcher du point d’intérêt sans être vu ou entendu par l’ennemi » ajoute-t-il.

Ils sont à la recherche du moindre indice révélant la présence de terroristes. La tâche n'est pas aisée tant sont étendues les zones d'action désertiques de la Force Barkhane.

Rigueur et ténacité sont les maîtres mots pour parvenir à repérer et caractériser l'ennemi.

La liaison satellite avec le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) et le Joint force air component command basé à Lyon-Mont Verdun, permet à l’équipage de fournir de façon immédiate du renseignement tactique mais aussi, de façon différée, du renseignement stratégique. L'objectif est de cartographier les Groupes armés terroristes (GAT) pour mieux les combattre et notamment sécuriser la zone frontalière entre le Mali et le Niger qui est régulièrement le lieu d’attaques contre la population.

L’Atlantique 2 est capable d’emporter jusqu’à quatre bombes guidées laser, dans le but de traiter des objectifs prédéfinis, des cibles d’opportunités, ou encore afin d’appuyer les forces alliées en toute autonomie. La présence à bord d’un Forward air controller/airborne (FAC/A) lui permet en outre de guider des avions de chasse afin de délivrer de l’armement.

Au cours de ses missions, l'Atlantique 2 s’est intégré efficacement parmi les autres aéronefs de la Force Barkhane, notamment en partageant les zones de travail et en échangeant du renseignement avec les drones ou encore en guidant des frappes de chasseurs. « Être déployé à la BAP de Niamey, auprès des autres détachements aéronautiques, nous permet de comprendre les méthodes de travail des uns et des autres et ainsi travailler de façon complémentaire ». De telles coopérations permettent de combiner les capacités de chaque appareil afin d’obtenir les meilleurs effets militaires possibles.

                 

            

         

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA