La Cellule coordination air (CCA), basée au Poste de commandement conjoint (PCC) à Niamey, est composée de deux officiers de liaison aviateurs insérés au sein de la Force conjointe du G5 (FCG5) Sahel. Elle assure le lien entre les moyens aériens des partenaires et ceux de la Force Barkhane.
Dans la nuit du 23 au 24 janvier dernier, aux alentours de 4h00 du matin, le camp malien de Boulikessi a été attaqué par des Groupes armés terroristes (GAT). Parvenant à repousser cette première vague d’assaut et pressentant une nouvelle attaque, les Forces armées maliennes (FAMa) ont demandé à la FCG5 Sahel un appui aérien. Les deux officiers de la CCA doivent être extrêmement réactif pour apporter au plus vite l’appui nécessaire aux soldats sous le feu de l’ennemi. Après avoir analysé et rendu compte de la situation ennemie (positions, nombre, moyens) au Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT), la Quick reaction alert (QRA) est lancée. Cette alerte déclenche la préparation et le décollage des Mirages 2000D. En parallèle est aussi demandé le décollage des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT).
Pendant ce temps, la CCA a renseigné les moyens aériens sur les fréquences dédiées aux Guideurs aériens tactiques avancés (GATA) et sur les indicatifs de chacun pour pouvoir contacter les troupes au sol et se faire guider sur les positions ennemies. Cette coordination primordiale a permis aux aéronefs de neutraliser rapidement les GAT sur place, les obligeant à abandonner leurs positions. Plusieurs FAMa ont été blessés durant l’affrontement avec l’ennemi. C’est le rôle de la CCA d’initier les demandes d’évacuation sanitaire. Cette nuit-là, des moyens de la MINUSMA, des FAMa et de la Force Barkhane ont ainsi été envoyés sur place pour venir en aide aux blessés. Ces derniers ont ensuite été héliportés pour être pris en charge dans les centres médicaux.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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