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BARKHANE : L’arme aérienne dans l’opération Monclar

Mise à jour  : 02/04/2020

Du 03 au 23 mars, la force Barkhane, conjointement avec les forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN), a conduit l’opération Monclar en zone des trois frontières. Cet engagement, inédit par le volume de forces engagées, a permis d’obtenir des résultats très significatifs en neutralisant de nombreux terroristes, et en détruisant ou saisissant de très nombreuses ressources militaires. L’ensemble des composantes de l’arme aérienne a contribué à ces succès tactiques : composante cinétique : avions de chasse et drones armés, composante renseignement et composante appui aux opérations. Eclairage sur ces 3 fonctions qui ont été indispensables à la réussite de l’opération Monclar.

L’appui cinétique dans l’opération

Les Mirage 2000 D ont apporté aux unités engagées dans l’opération Monclar la réactivité et la fulgurance propres aux chasseurs. Ainsi, ils ont été engagés dans la majorité des frappes conduites contre les groupes armés terroristes (GAT) au cours de cette opération. Mais le panel des capacités de la chasse ne s’arrête pas aux actions cinétiques. Les Mirage 2000 ont ainsi été engagés dans 5 opérations de reassurance des forces partenaires, en survolant une vingtaine de leurs camps. Un avion ATL2 a également effectué une mission de reassurance, en appui des forces partenaires. Au bilan, les chasseurs ont effectué près d’une centaine de sorties au cours de l’opération Monclar.

En outre, leur action est indissociable de celle des ravitailleurs C135FR. Ces derniers confèrent l’allonge aux chasseurs en leur permettant de porter leur action sur l’ensemble de la bande sahélo-sahérienne. Ils ont effectué près d’une vingtaine de sorties à leur profit.

 

Renseignement, observation et reconnaissance

La composante renseignement, pour sa part, permet l’orientation des actions de la force Barkhane. Au cours de l’opération Monclar, l’intelligence, surveillance and reconnaissance (ISR) a été menée en partie par les drones Reaper, qui ont effectué plus d’une trentaine de sorties aériennes sur cette période, en appui des troupes engagées au sol. Leur discrétion et leur persistance constituent un apport crucial aux opérations. Les drones disposent  de capteurs optroniques, de systèmes de désignation performants ainsi que des moyens de transmissions de données en temps réel particulièrement précieux pour la préparation d’opérations, ou l’orientation desactions en conduite.

Le soutien de l’opération 

Enfin, les avions de transport ont contribué au soutien des unités de l’opération Monclar. Ces missions de transport intra-théâtre sont  réalisées par des avions C-160 Transall, des CASA, des A400M ou des C130J Hercule, des armées de l’air française, américaine, espagnole, ou encore allemande. Ainsi, les avions de transport ont assuré une vingtaine de sorties aériennes pour soutenir l’opération Monclar.

En outre, plus de 50 tonnes de vivres et de matériels ont été livrées au GTD-3 « Altor » dans le Liptako nigérien, au cours de 4 opérations de largage par avion (LPA). Deux LPA ont été réalisées en intra-théâtre par C-160 Transall, pour un volume de 19 tonnes. Deux autres LPA ont été réalisées par A400M affrétés depuis la France et ont permis un ravitaillement du GTD de plus de 35 tonnes. 

Cette opération de ravitaillement a permis de délivrer des vivres, de l’eau, du carburant et des munitions, métropole, une première pour l’A400M !

Pour la première fois, des A400M ont décollé de France et largué sur le théâtre d’opération africain des vivres, de l’eau, du carburant et des munitions.

       

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA