Déployée dans le cadre de l’opération BARKHANE depuis 2020, l’Antenne de réanimation et de chirurgie et de sauvetage (ARCS) est une unité médicale opérationnelle à compétence chirurgicale, destinée à être déployée sur les différentes emprises militaires, au plus près des opérations au Mali. Composée d’une équipe de treize militaires du service de santé des armées dont des médecins et infirmiers spécialisés, elle possède un matériel complet lui permettant de stabiliser tout combattant blessé avant une évacuation pour une prise en charge complémentaire.
En fonction des opérations, l’ARCS se déplace d’une Base opérationnelle avancée (BOA) à une autre, pour toujours être au plus proche des combattants. Mi-avril, le module a quitté Gossi pour Tessalit : « Il faut deux heures pour tout installer et une heure pour remballer. », explique le médecin principal Cyril, anesthésiste réanimateur qui vit son premier déploiement sur le sol malien.
Deux blocs chirurgicaux installés sous tente permettent de traiter plusieurs blessés en même temps, dont les cas les plus graves. En se basant sur les retours d’expérience de ces dernières années, l’ARCS a été pensée et conçue pour apporter les réponses optimales aux blessures les plus courantes et les plus graves : des blessures par balle aux fractures plus bénignes, en passant par les brûlures.
Ainsi, trois médecins spécialistes en chirurgie viscérale, orthopédique, de la tête et du cou sont présents pour intervenir en moins de deux heures sur le blessé. Le temps est un facteur clé pour la survie des blessés. Pouvoir garantir une intervention rapide est indispensable pour une prise en charge qui conduira au traitement définitif et à la réhabilitation en France.
L’ARCS représente une avancée certaine pour la prise en charge des blessés de guerre. La qualité de son matériel ou encore sa banque de sang rapprochent ce module d’un centre de traumatologie, en termes de rapidité d’intervention et de chances de survie. Plusieurs blessures graves par balle ou induites par l’explosion d’Engins explosifs improvisés (EEI), ont déjà été prises en charge par l’ARCS depuis sa mise en place sur le théâtre.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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