Dans le cadre de l’opération SOLSTICE, conçue pour déceler et neutraliser les Groupes armés terroristes (GAT) dans le Liptako malo-nigérien, le Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) avait pour mission de « bousculer l’ennemi dans ses zones refuges ».
Désigné pour commander les éléments tactiques au sol et près du sol de l’opération SOLSTICE, le colonel Statucki, chef de corps du GTD-A a dû « optimiser les capacités aéroterrestres de BARKHANE qui étaient combinées avec les Forces armées nigériennes (FAN), afin d’assurer un maillage du terrain ne laissant aucune échappatoire aux GAT ». Les différents Postes de commandement (PC) de l’opération BARKHANE et des FAN ont été co-localisés au Niger pour fluidifier et accélérer la manœuvre. Pendant 12 jours, de 4 à 22 heures, les PC ont coordonné les Forces déployées au sol, ainsi que les moyens de renseignement et de frappes aériennes de la Force Barkhane.
En coordination avec les Forces françaises, les FAN étaient employées de multiples manières. Elles menaient en autonomie des opérations dans le centre et le sud-est de la zone d’opération. Des troupes nigériennes faisant preuve d’une « grande valeur combattante » ont également été intégrées au sein d’un Sous-groupement tactique désert (SGTD) et du Groupement commando (GC) de la Force Barkhane.
Durant cette opération, la souplesse d’emploi du combat aéroterrestre a donné toute sa mesure. La fulgurance des patrouilles permettait de détecter l’ennemi avant qu’il ne se cache. Les hélicoptères Tigre « utilisaient ensuite leur puissance de feu pour l’immobiliser jusqu’à l’arrivée au sol des commandos ou du SGTD » explique le capitaine Alexis, chef d’escadrille Tigre. Ainsi employés, les hélicoptères permettaient « d’orienter l’action grâce au renseignement acquis en reconnaissance » souligne-t-il.
La réussite de la mission reposait sur « notre capacité à combiner la souplesse de l’aérocombat, l’expérience au contact du GC et la robustesse du SGTD » poursuit le colonel Statucki. C’est la coordination fine entre les hélicoptères du GTD-A et les troupes au sol qui a permis de confronter les GAT à l’ensemble des capacités de la Force, moins de vingt minutes après leur détection. Acculés, les terroristes ont dû céder face à la détermination des militaires engagés sur l’opération SOLSTICE.
Le colonel conclut : « Quand la Force Barkhane et ses partenaires portent leurs efforts sur une zone refuge des GAT, les résultats sont au rendez-vous ». En douze jours dans le Liptako, l’opération SOLSTICE a rempli sa mission de lutte contre le terrorisme aux côtés des FAN en combinant parfaitement combat interarmes, interarmées et interalliés.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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