BARKHANE : Initiation à l’appui aérien pour un groupe de sous-officiers tchadiens

L’escadron de chasse de la base aérienne de N’Djamena est une unité engagée dans le cadre de l’opération Barkhane. Elle est composée de nombreux pilotes, navigateurs officiers système d’armes, spécialistes renseignement, secrétaires d’opération et d’une partie technique.

Les missions d’appui aérien rapproché en soutien aux troupes au sol font partie du travail quotidien. Elles se font en collaboration avec des contrôleurs aériens avancés, les JTAC (Joint Terminal Attack Controller), les seuls habilités à guider un avion depuis le sol lors d’ECAS. Mais en leur absence, les troupes au sol doivent tout de même être en mesure de pouvoir guider l’appui aérien dans ces conditions particulières.

C’est dans cet objectif qu’une initiation à l’appui aérien rapproché d’urgence a été prodiguée à un groupe de sous-officiers tchadiens. Les sept sous-officiers appartiennent à une unité spéciale de lutte contre le terrorisme qui fournit le bataillon tchadien affecté à la Force Conjointe du G5 Sahel.

Après avoir suivi une formation théorique sur l’utilisation du GPS et la cartographie, ils ont pu mettre en pratique ces connaissances en simulant sur le terrain un cas d’urgence. Ils ont alors appliqué la procédure et se sont entraînés à tour de rôle aux procédures radio pour demander l’appui d’un avion de chasse.

« C’est la première fois que nous bénéficions d’une telle formation. C’est une instruction nécessaire puisque l’objectif principal est de pouvoir être formé en bonne et due forme et être apte à demander un appui aérien, avec les bons éléments, en situation d’urgence » précise le colonel Khali de l’armée tchadienne, encadrant le détachement tchadien ce jour-là.

En effet, l’ECAS permet aux troupes au sol de donner les caractéristiques principales de leur situation à l’équipage qui se trouve dans l’avion et qui permet à ces derniers de pouvoir prendre la décision du meilleur mode d’action pour fournir un appui. « Cette procédure a été normée afin que tout le monde puisse avoir un langage commun. Dans le cas de l’ECAS, c’est l’aviateur qui va construire sa connaissance du terrain à partir des informations reçues du sol » nous précise le commandant Mehdi, commandant du détachement chasse de N’Djamena.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.