Début juillet, dans la localité d’Abéché à l’est du Tchad, les commandos parachutistes de l’air du détachement de protection à N’Djaména ont mené un exercice de récupération de personnels isolés dans le cadre d’un accident aérien. Un entraînement exigeant rapidité, fluidité et connaissance des procédures permettant de maintenir les compétences des commandos.
Le détachement de protection et les largueurs présents en opération sur la base aérienne de N’Djaména ont été engagés sur cet exercice coordonnant les moyens aériens et les unités terrestres de la force Barkhane.
Retour sur l'accident fictif d’un aéronef nécessitant la récupération de l’équipage en environnement hostile.
Phase une : l’alerte est déclenchée
L’alarme retentit sur la base aérienne et l’on voit s’activer les fusiliers commandos de l’air qui rassemblent leurs sacs et s’équipent.Cette phase de préparation doit être aussi minutieuse que rythmée car chaque minute compte pour l’équipage dont l'avion est accidenté en milieu isolé.
Phase deux : le briefing du pilote
Une fois les rescapés localisés, le pilote de CASA, également d’alerte, explique sa manœuvre qui assurera aux commandos de l’air un posé d’assaut rapide. La zone de l'accident a été étudiée par le pilote en lien avec le Joint Force Air Command et la cellule de crise qui se monte instantanément, faisant de cette opération une priorité.
Phase trois : vol, identification et extraction des rescapés
Plusieurs heures de vol sont souvent nécessaires. A bord, les commandos de l’air se préparent à débarquer de l’aéronef. Quant aux largueurs, ils s’apprêtent à procéder à la livraison de colis par air, dès lors que les commandos seront en mesure de réceptionner le matériel en zone sûre. En quelques secondes, le personnel embarqué sort de l’avion qui vient déjà de redécoller pour éviter de s’exposer trop longtemps à la menace au sol. Après une progression à pied en « ambiance rapidité », le détachement trouve les rescapés et procède à l’identification et aux premières vérifications sur place. Il s’agit bien de l’équipage français recherché, les commandos peuvent s’exfiltrer en protégeant les rescapés. Ils rejoignent enfin le CASA qui atterrit simultanément à leur arrivée sur la zone de récupération convenue.
Cette mise en pratique au cours d’un exercice permet également à chacun d’être prêt et de travailler la coordination des moyens 3D avec efficacité et rapidité.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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