Le 14 avril, le centre des opérations du Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTD-A) a mené une opération qui a entraîné l’engagement de trois Tigre et d’une Gazelle, dans la zone des trois frontières.
Le capitaine Rodolphe, chargé de la conduite des opérations (S3), se trouve en première ligne en matière de coordination et de conduite de l’opération. Il précise : « Il faut toujours que les commandos qui sont au sol puissent compter sur un appui des hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (HRA). » Dans le domaine du ravitaillement logistique, pour mener efficacement cette mission, il est nécessaire de mettre en place un « Forward Arming and Refueling Point » (FARP). « Ce type de point est mis en place afin de faciliter le ravitaillement en carburant et en munitions des hélicoptères », explique le capitaine. « Il est situé au plus près de la zone d’action pour gagner des délais, mais en reste suffisamment éloigné pour ne pas engager sa sécurité. »
Dès lors que les commandos sont déposés au sol, trois Tigre assurent une surveillance permanente de la zone, selon une procédure d’auto-relève. « Sur le plan des opérations, on laisse les commandos réaliser la reconnaissance ; nous nous tenons prêts à intervenir, en fonction de ce qu’il pourrait se passer ». Le capitaine Laurent, pilote de Tigre, arrive dans le CO pour se faire briefer sur la mission : « Il faut être à 9h10 sur zone. On reprend contact avant le décollage afin d’échanger sur les derniers renseignements reçus ». Opération délicate et complexe par nature, elle nécessite une planification horaire extrêmement précise.
Le capitaine Romain, également en charge de la conduite des opérations, est attentif aux informations transmises par la radio : « Pouvez-vous nous confirmer que les coordonnées sont exactes ? On étudie la possibilité de basculer ailleurs, si nécessaire, pour faire des investigations et confirmer le renseignement. »
Le chef des opérations, le lieutenant-colonel Brice donne les orientations, fixe le cadre général de l’action avec beaucoup de sérénité et un regard attentif sur l’ensemble de la manœuvre tactique : « Cette mission ponctuelle repose sur la combinaison des effets et des différents moyens aériens engagés. Contre les GAT, nous sommes rapides et imprévisibles ». Grâce à cette opération, la force Barkhane aura permis de maintenir sa pression dans cette région en imposant un rythme opérationnel soutenu.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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