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BARKHANE : Formation de la 2e unité spéciale antiterroriste au Mali

Mise à jour  : 06/02/2020

Depuis le 22 janvier, un stage de formation de la 2e unité spéciale antiterroriste (USAT-2), encadré par le groupement tactique désert « Acier », se déroule dans le camp des forces armées maliennes (FAMa), à proximité de la base de Gao.

Améliorer les compétences opérationnelles des FAMa et les autonomiser

Dans le cadre des accords de paix et de réconciliation, les forces partenaires de l’opération Barkhane suivent différentes formations afin qu’elles puissent prendre l’ascendant de manière durable et autonome contre les réseaux terroristes. La formation d’un bataillon unité spéciale en fait partie. L’objectif est d’améliorer les compétences professionnelles de cette unité, placée sous les ordres du chef d’état-major général des armées malien, pour garantir une efficacité opérationnelle et contribuer ainsi à la lutte contre les groupes armées terroristes. La 1ère USAT avait été formée en juillet 2019 par le groupement tactique désert « Edelweiss ». A présent, c’est le groupement tactique désert  « Acier » qui forme la 2e USAT.

Une formation multiple et adaptée aux besoins des soldats maliens

Cette formation est axée sur des notions tactiques fondamentales et des instructions ciblées et adaptées aux besoins des soldats maliens. Elle s’attache à faire progresser les forces partenaires sur certains fondamentaux du combat et de la vie militaire comme la notion de sûreté en opération, la défense de base, la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), le sauvetage au combat, le maintien en condition du matériel. Les outils de commandement tels « les cahiers d’ordres » font aussi l’objet de cours dédiés. Ils s’avèrent indispensables pour améliorer la diffusion des ordres, et in fine le commandement des unités. 

« Une bonne formation militaire qui apporte les connaissances de terrain et de combat »

Le 22 janvier, la formation a débuté par une séquence d’accueil et d’enregistrement, constituée démarches administratives ainsi que d’une évaluation initiale des recrues FAMa. Certains sous-officiers ont déjà réalisé deux ans d’école à Banokoro mais tous expriment le souhait d’être formés. Le sergent Aboulayedjdtyé, chef de groupe, avance  « la formation USAT est une bonne formation militaire, elle apporte les connaissances sur le terrain et la pratique du combat ».

Au début de sa formation génie, l’adjudant Ludovic, instructeur contre les engins explosifs improvisés (IED), identifie la pédagogie à mettre en place. Il privilégie l’instruction visuelle à base de photographies et de vidéos. Il explique : « Le cours théorique peut durer 1h30 car il est traduit en 3 dialectes, avec des interprètes qui sont à leurs côtés. L’important c’est qu’ils comprennent la menace IED. Je transmets mes savoir-faire et c’est une satisfaction de les voir proactifs dans l’instruction. Ils en discutent entre eux et posent des questions, donc ils s’intéressent ». Dans la salle de cours, les cadres des militaires maliens sont tous rassemblés autour de la table et suivent attentivement les mouvements de l’adjudant  Ludovic. Il utilise une « caisse à sable » pour mettre en scène une colonne de véhicules militaires. En simulant différents incidents qui pourraient se produire, l’instructeur explique comment réagir. L’objectif de ce cours est « de leur transmettre les outils afin qu’ils puissent se prémunir de la menace IED, en étant autonomes. En appliquant les procédures que nous leur transmettons, ils pourront réduire la menace sur leurs propres convois », précise l’adjudant.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 700 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense