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BARKHANE : Formation contre-IED au profit des forces armées maliennes à Tombouctou

Mise à jour  : 13/05/2019

Du 15 au 17 avril, les marsouins du Régiment d’infanterie chars de Marine engagés au sein du groupement tactique désert « Richelieu », ont réalisé sur la plateforme désert relais de Tombouctou, une instruction contre-IED auprès d’une section des forces armées maliennes (FAMa).

Une formation essentielle allant de la théorie à la pratique

Conduite par l’adjudant-chef David et le sergent Sébastien, cette formation s’inscrit dans le cadre du partenariat militaire opérationnel que la force Barkhane accomplit au quotidien, aux côtés de ses partenaires maliens. L’instructeur rappelle en début de séance : « l’engin explosif improvisé (IED) demeure la menace principale à laquelle nous sommes confrontés dans la région et en particulier au Mali. Il est donc capital que nous soyons tous en mesure d’opérer avec des procédures qui ont fait leurs preuves ».

De la théorie à la mise en situation, les soldats maliens se familiarisent avec les différents types d’engins explosifs improvisés tels que l’IED télécommandé ou le pressure plate : « le premier nécessite qu’un opérateur se trouve non loin de l’engin afin d’avoir un visuel sur le personnel ou le véhicule qui passerait à proximité de l’IED. Ainsi déclenchera-t-il l’explosion de la charge, -au moment opportun-, par un appel téléphonique ou par l’envoi d’une impulsion électrique. Dans le second cas, le dispositif est directement provoqué par l’action de pression effectuée par une personne ou par la roue d’un véhicule sur la plaque, ce qui entraînera l’explosion de l’engin », explique le sergent Sébastien en présentant plusieurs dispositifs fabriqués pour l’occasion.

Après avoir étudié les différentes classes d’explosifs improvisés, les FAMa ont observé leurs instructeurs mettre en œuvre les procédures de sauvegarde, de la conduite sur un axe piégé à l’analyse d’une zone suspecte.

« Il n’y a pas de secret, c’est comme cela que nous allons gagner »

Chaque situation rencontrée a permis de mettre en lumière les bonnes conduites à avoir : « nous sommes extrêmement reconnaissants de pouvoir bénéficier de ces formations. Elles sont toujours très complètes et minutieusement préparées  », confie un sous-officier malien, avant de se diriger vers la caisse à sable : « vous avez désormais assimilé la formation. Il faut désormais entrer dans le détail pour affiner les réflexes », annonce l’adjudant-chef David.

Lors d’une séance pratique, la colonne de pickups maliens a évolué sur un itinéraire piégé pour l’occasion, qui a tantôt simulé l’explosion d’un des véhicules, et tantôt a dû être dépollué après détection, de manière à ce que les militaires puissent être évalués sur l’ensemble des situations auxquelles ils auront à faire face dans un tel environnement : « grâce à ce stage, mes hommes vont pouvoir à leur tour former l’ensemble de nos sections en leur transmettant ces bonnes pratiques. Il n’y a pas de secret, c’est comme cela que nous allons gagner », conclut le capitaine Samake chef du détachement FAMa.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense