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BARKHANE : Fête nationale aux quatre coins de la zone des opérations

Mise à jour  : 17/07/2020

La fête du 14 juillet a été célébrée sur toutes les emprises militaires en bande sahélo-saharienne. Les armées partenaires y ont été associées systématiquement, fraternité d’armes oblige. A cette occasion, les soldats de Barkhane ont partagé ce moment  avec l’ensemble des soldats français, et à travers eux, avec la Nation toute entière. Nation dont ils portent les armes pour favoriser le retour de la paix en bande Sahélo Saharienne (BSS).

Au Sahel, tout en renforçant les mesures de sécurité en ce jour si particulier, l’ensemble de la force Barkhane a formé les rangs pour célébrer le 14 juillet. Des cérémonies empruntes de sobriété, ponctuées de Marseillaises chantées à l’unisson de celle entonnée place de la Concorde à Paris, ont permis aux soldats de marquer une courte pause, en hommage à leurs camarades tombés au combat et en union de pensée avec leurs familles.

A N’Djaména, le général de division Pascal Facon, commandant la Force Barkhane, a procédé à la traditionnelle revue des troupes avant de remettre des décorations en présence de l’Ambassadeur de France au Tchad, Monsieur Bertrand Cochery. Dans son ordre du jour, le général a exprimé le ressenti de chacun « pour nous qui sommes engagés loin de chez nous, cet évènement est un sentiment mêlé d’exaltation et de nostalgie ».« Esprit de résilience, esprit de résistance tout est dit en ce jour de fête nationale, pour nous, celles et ceux de Barkhane » a souligné le général, souhaitant rappeler l’engagement constant de ses troupes. Enfin, il a tenu à souligner que « cette commémoration a cette année un reflet particulier après une crise sanitaire inédite ».

Toujours au Tchad, à des centaines de kilomètres de N’Djaména, sur les postes isolés de Faya-Largeauet Abéché, la fête nationale avait une saveur particulière dans ses immensités désertiques où les soldats français veillent sans relâche.

Au Mali, le représentant du commandant de la Force Barkhane, le colonel Michel, s’est adressé aux troupes rassemblées à Gao pour rappeler que « le 14 juillet est un jour important dans la vie d’un militaire français, c’est un jour particulièrement intense lorsqu’il est vécu en opération ». A cette occasion, un lieutenant s’est vu décerner  la croix de la valeur militaire pour ses récents faits d’armes et deux sous-officiers supérieurs ont reçu la médaille militaire, témoignage d’une vie entière au service des armes de la France.

C’est également les pieds dans le sable que les soldats basés à Tombouctou ont célébré le 14 juillet et ont rendu hommage aux morts pour la France en opérations, autour de la plaque commémorative du médecin principal Laycuras mortellement blessé le 02 avril 2019 par un engin explosif.

Au Niger, sur la  base aérienne de Niamey, tous les militaires,dont la fanfare d’une unité du groupement tactique désert « Bercheny » ont également participé à la traditionnelle cérémonie. Fait marquant, au cours de cette dernière, deux lieutenants-colonels nigériens ont été décorés de la médaille de la défense nationale française, en signe de reconnaissance de leur engagement aux côtés de la France.

A des milliers de kilomètres de leur cher pays,les 5100 soldats de Barkhane ont pu, pendant quelques minutes, se remémorer les valeurs pour lesquelles ils se battent. Se rappeler également l’histoire dans laquelle ils s’inscrivent et se rapprocher par la pensée de leurs familles, avant de repartir au combat contre les groupes armés terroristes (GAT).

     

   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1eraoût 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA