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BARKHANE : Face au Covid 19, à Gao, la poursuite des opérations passe par la désinfection

Mise à jour  : 03/06/2020

La pandémie du Covid-19 impose une nouvelle contrainte opérationnelle aux unités déployées sur la base de Gao. Pour maintenir la continuité des opérations, dont le rythme reste très soutenu, des spécialistes de la désinfection des matériels opérationnels y ont été projetés.

« Nous avons été déployés à Gao pour procéder à des missions de désinfection des aéronefs en priorité mais aussi des infrastructures et en dernier lieu des véhicules », explique le sergent-chef Mike, chef d’un détachement spécialisé Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique (NRBC). « Il s’agit de les rendre à nouveau opérationnels rapidement au cas où ils aient eu à transporter, héberger ou véhiculer des malades du Covid. » 

Pour mener à bien sa mission et ainsi permettre aux Groupements Tactiques Désert (GTD) de poursuivre leurs opérations, le sergent-chef et son unité disposent d’une solide expérience en la matière. « En 2014 et 2015 dans le cadre de la crise sanitaire du virus Ebola en Guinée-Conakry nous avions déjà mis en œuvre nos moyens et nos savoir-faire au profit des soignants. Tout récemment, dans le cadre de l’opération Résilience nous avons désinfecté en métropole des hélicoptères ayant assuré le transport de patients atteints du Covid » détaille le sergent-chef. 

La désinfection des aéronefs de manœuvre du Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTDA) est une priorité opérationnelle car ils peuvent être engagés, sur court préavis, pour assurer des évacuations sanitaires sur le théâtre des opérations. 

« Pour désinfecter un hélicoptère nous suivons un protocole précis », révèle le sergent-chef. « En premier lieu nous procédons à un bio-nettoyage de l’appareil et ensuite à une pulvérisation sur tous les matériels et accessoires que les soignants et l’équipage ont pu toucher. » 

Dans le cockpit de l’hélicoptère de manœuvre NH90 Caïman, la myriade de voyants, cadrans, interrupteurs et boutons en tous genres est impressionnante, mais les opérateurs NRBC connaissent parfaitement leur mission. « On travaille généralement à trois sur un appareil », confie un opérateur. « J’ai la charge du cockpit, où l’ensemble des commandes et instruments a été touché par le pilote ou le chef de bord. Il me faut être à la fois précautionneux pour ne rien dérégler et extrêmement pointilleux pour ne rien oublier. J’applique des lingettes imprégnées d’une solution désinfectante virucide mais non-agressive pour les matériaux aéronautiques. » 

L’équipe est efficace et les gestes, maintes fois réalisés, sont précis. En moins de trente minutes l’hélicoptère est de nouveau opérationnel. 

Pour le sergent-chef et son détachement l’engagement au profit de Barkhane est très motivant. « On se sent très utile, nous sommes fiers de ce que nous faisons ici à Gao et nous avons à cœur de donner le meilleur de nous-même pour permettre à nos camarades de poursuivre leurs opérations dans les meilleures conditions sanitaires. » 

           

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA