Opérations
Du 2 au 4 septembre, la Base Aérienne Projetée (BAP) de N’Djamena a mené un exercice de situation de crise en mettant en place un Centre de Regroupement et d’Evacuation des Ressortissants (CRER) au camp Kossei. Le centre a été amené à gérer plus de 500 réfugiés joués par du personnel des différentes unités présentes sur la BAP.
Parmi ces joueurs, tous les profils que les soldats sont susceptibles de rencontrer étaient représentés : des blessés, une femme enceinte, des étrangers et même des animaux. L’exercice a été animé par 180 incidents dont 3 majeurs, tels qu’un véhicule piégé au poste de sécurité, la mise en place d’un plan MASCAL (MASsive CAsuaLties) suite à l’arrivée de 8 blessés graves, ou encore un afflux massif de réfugiés.
La mission d’un CRER, après filtrage, est d’accueillir, de procéder à l’enregistrement des renseignements d’identité, de soigner le cas échéant, de nourrir mais aussi de soutenir et de réconforter les ressortissants.
Le personnel du CRER doit les prendre en charge, dès leur arrivée jusqu'à leur embarquement à destination de la France. Des lots de puériculture, d’hygiène et des jouets font partie des moyens dont dispose un CRER. Des postes de secours permettent également d’assurer les premiers soins et de fournir un soutien psychologique. Chaque cellule est balisée et les personnes sont accompagnées par le personnel du CRER durant tout le processus d’évacuation.
En effet, dans un CRER, les différentes cellules sont organisées de manière à prendre en charge les ressortissants le plus rapidement possible. Ils sont filtrés selon 4 catégories garantissant la fluidité de leur évacuation, puis dirigés vers le détachement de transit interarmées (DETIA) de la base aérienne qui assure leur embarquement.
Ce type d’exercice mobilisant toutes les énergies et mettant en œuvre de nombreuses spécialités est régulièrement mené par les unités en France et en opération afin d’entretenir et de parfaire les savoir-faire spécifiques des Armées dans les situations de gestion de crise. A travers cet exercice, la BAP de N’Djamena a démontré la capacité de Barkhane à maintenir son niveau d’entrainement tout en continuant à conduire des opérations.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
