Le 21 janvier, les aviateurs du détachement de protection de la base aérienne projetée de Niamey au Niger ont organisé un entrainement interallié avec leurs homologues américains.
Dès le début de matinée retentit l’appel sur la base aérienne projetée indiquant le début de l’exercice. Les aviateurs se mettent en place dans les postes de surveillance et de tir. Les fusiliers commandos de l’air se déploient sur le terrain.
Un véhicule blindé du groupe de protection et d’intervention est engagé dans le cadre d’une intrusion sur la base, prévue dans le scenario d’entraînement. Une fois le suspect neutralisé, les commandos mettent en place un bouclage afin de sécuriser le périmètre et font intervenir l’équipe cynophile d’appui à la recherche et détection d’explosif. Très rapidement, le chien détecte la présence de matière explosive. L’alerte est alors donnée aux soldats américains, plus particulièrement aux spécialistes EOD (explosive ordonance disposal). Ces derniers interviennent à distance à l’aide d’un robot démineur et neutralisent l’engin explosif.
« Le but de l’exercice est de dérouler l’ensemble du processus de mise en place des moyens lors d’une montée en puissance interalliée », explique le commandant Laura à la tête du détachement de protection français. « L’exercice d’intrusion permet, quant à lui, de tester l’intervention conjointe des forces de protection françaises et américaines ». Un entraînement qui vient renforcer l’interopérabilité franco-américaine sur la base de Niamey.
Plus généralement, cette interopérabilité se traduit à différents niveaux sur la base aérienne et en bande sahélo-saharienne par du partage de renseignements, du soutien logistique, principalement du transport de fret et de personnel, ou encore par du soutien au ravitaillement en vol des Mirage 2000 de la force.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 700 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense