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BARKHANE : Ensemble, Maliens et Français tiennent le terrain dans le Gourma

Mise à jour  : 30/09/2020

Du 1er au 8 septembre, l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention n°1 (ULRI 1) malienne de Gossi, accompagnée des marsouins du Groupement tactique désert (GTD) Bruno, ont mené une opération conjointe de lutte contre le terrorisme dans la région du Gourma.

Équipés principalement de Véhicules à haute mobilité (VHM), de pick-up et de motos, plus de cent soldats ont parcouru 400 km sur un territoire sablonneux et marécageux dans cette zone frontalière du Burkina Faso.

À Gossi, les partenaires maliens et français se retrouvent régulièrement pour s’entraîner et fluidifier les procédures, l’objectif étant de se préparer au mieux à partir ensemble en opération sur le terrain. Pour le GTD Bruno, c’est la seconde fois qu’une section ULRI des forces armées maliennes (FAMa) est intégrée avec eux lors d’une opération conjointe de longue durée. Formée et équipée en mai dernier par la force Barkhane, l’ULRI n°1 a mené cette mission en mettant en œuvre toutes les capacités techniques, tactiques et matérielles acquises au cours des derniers mois.

Le capitaine Hugo, chef de l’équipe chargée de la liaison avec les FAMa de Gossi, joue un rôle-clé et permet d’assurer la bonne coordination entre BARKHANE et l’ULRI malienne sur le terrain. « Au fil des opérations conjointes, la section ULRI gagne en autonomie, elle est désormais considérée comme une section à part entière. Embarquée sur motos, elle est placée en avant du dispositif pour faire valoir ses qualités de mobilité et de rapidité ». Les résultats sont probants et immédiats. « C’est un échange gagnant-gagnant avec d’une part une section malienne qui s’appuie sur des moyens militaires français et d’autre part, un chef d’unité français qui bénéficie d’une section ultra-mobile et avec une grande connaissance du terrain pour mener à bien sa mission ». Les soldats maliens qui composent cette 3e section de l’ULRI n°1 maîtrisent plusieurs dialectes tels que le tamashek, le peul, le songhaï ou encore le bambara. C’est une vraie richesse qui s’avère très utile pour échanger avec les populations rencontrées lors des patrouilles effectuées dans les différents villages. « Les FAMa ont fait preuve d’une volonté extraordinaire et d’un professionnalisme qui constituent un socle solide sur lequel on peut bâtir quelque chose de cohérent, sur le long terme », précise le capitaine.

Au cours de cette opération, des matériels de combat des terroristes ont été saisis et détruits. Le sergent-chef Boubacar, chef de la section FAMa estime que ces résultats sont le fruit de l’union des capacités des deux forces armées partenaires depuis quelques mois, suite à  la formation sur l’utilisation immédiate des équipements perçus pour ses hommes au combat. Il ajoute « En patrouille ou en mission, les gens nous identifient tout de suite, cela rassure les populations et perturbe les mouvements des groupes terroristes ». Bien que récent, ce concept d’ULRI fait ses preuves sur le terrain et montre son efficacité à chaque mission menée.

                       

                                       

                                               

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHAN a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA